Hirondelles et martinets
Difficile à suivre aux jumelles, cette virtuose de la voltige est l’hirondelle dont le vol est le plus maîtrisé. En effet, il s’apparente à un véritable spectacle le long des falaises avec des piqués vertigineux. L’Hirondelle de rochers est celle qui passe le plus de temps dans notre pays. Migratrice au nord de son aire de répartition, elle devient migratrice partielle dans le sud de l’Europe. Les migrateurs se déplacent vers la région méditerranéenne ou dans le nord de l’Afrique.
Hirondelles à queue longue, plus élégantes que leurs cousines, ces hirondelles chassent plus bas et capturent des insectes un peu plus grands, d’un vol plus fluide, moins heurté. Elles ont des rectrices externes allongées, les « filets » d’une taille maximale chez les mâles âgés. Moins connue et plus rare, l’Hirondelle rousseline construit un nid semblable à l’Hirondelle des fenêtres. Seule différence : celui de l’hirondelle rousseline possède un goulet d’accès.
Alors que des groupes d’Hirondelles rustiques s’empressent de filer plein Ouest pour regagner le continent africain via l’Espagne, quelques passereaux brun clair semblent se joindre à ses colonnes d’oiseaux pressés. A première vue, ces petits volatiles sont aussi des Hirondelles, à queue courte avec un dessous blanc avec une bande sombre sur la poitrine. Méconnue, l’Hirondelle de rivage, elle aussi, migre durant ce mois de septembre pour rejoindre après un long périple l’Afrique occidentale tropicale.
Un petit groupe d’oiseaux sombres aux longues ailes pointues animent les rues par leurs poursuites incessantes et leurs cris aigus. Les oiseaux s’arrêtent soudainement sous un toit, comme collés à la façade et scrutent les fissures. Ils repartent quelques instants plus tard laissant derrière eux des cris perçants, souvent très familiers aux habitants des villes et des villages.
Les martinets sont des espèces grégaires. Ils volent en groupe, durant la période de nidification. Ils arrivent tard d’Afrique au printemps et y repartent tôt en été. Ces aviateurs aguerris ont des pattes minuscules, avec quatre petits orteils dirigés vers l’avant, suffisantes pour agripper les parois rocheuses mais incapables de serrer une branche ou un fil. Le Martinet pâle est une espèce dont l’identification se révèle délicate, et peut être facilement confondue avec les autres espèces de martinets. Dans de bonnes conditions, notamment sur fond sombre, les silhouettes et les plumages se différencient plus facilement.