Contribution aux inventaires ornithologiques
Chaque animal recueilli au Centre fait l’objet d’une fiche d’information qui mentionne les circonstances mais aussi la date et le lieu de la découverte. Ces informations permettent ainsi d’intégrer la donnée à la base régionale de données naturalistes : Faune-PACA. Faune-paca.org est un projet développé par la LPO PACA pour rassembler, de façon volontaire, des données naturalistes de groupes taxonomiques divers, en vue d’en restituer les principaux éléments d’abord aux participants inscrits, mais aussi au public le plus large.
Chaque année environ 200 jeunes rapaces nocturnes sont récupérés par le Centre. Ce sont autant de données de reproduction avec certitude pour des espèces avec lesquelles il est autrement difficile d’obtenir ce type d’information. Régulièrement, le Centre est également sollicité lors de la découverte d’animaux morts appartenant à des espèces patrimoniales (aigles, vautours, etc.). Ces informations viennent aussi alimenter une base de données pour préciser les causes de destruction de la faune sauvage et permettre ainsi d’agir en retour pour limiter les impacts.
Depuis la mise en place d’une première base de données fin 2003 et le lancement d’un l’atlas des oiseaux nicheurs de PACA au printemps 2004, le nombre de données parvenues n’a fait que grandir. Ainsi, plus de 830 000 données géoréférencées ont été intégrées à la base. Au total, près de 1400 personnes et/ou organismes ont transmis leurs observations.
Suivis faunistiques
En parallèle des activités liées à la faune sauvage captive (élevage et soins, suivis de croissance, relevés biométriques), le Centre participe également à des suivis faunistiques menés dans le cadre d’observatoires de la biodiversité ou encore d’étude et de conservation d’espèces.
Le programme STOC : Suivi Temporel des Oiseaux Communs
Ce programme en place depuis 1989 et coordonné au niveau national par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) en partenariat avec de nombreuses associations de protection de la nature et de collectivités (Parcs naturels régionaux et nationaux), permet d’étudier l’évolution des populations d’oiseaux dans les grands types d’habitats en France.
Dans le cadre d’un observatoire de la biodiversité associée aux agro-systèmes, en partenariat avec le Parc naturel régional du Luberon, le Centre est investi chaque année dans le programme STOC. Ce suivi vise à mesurer localement la tendance évolutive des passereaux communs dans les milieux agricoles.
Le hibou petit duc est également intégré à ce programme palliant ainsi l’absence de suivi pour cette espèce de hibou ailleurs en France. Cette espèce, en déclin en Europe, est un nicheur à surveiller en France, avec des effectifs faibles et en danger latent (moins de 10% de l’effectif nicheur européen y est présent). Les principales causes de déclin évoquées sont liées à la disparition des proies, par usage excessif des produits phytosanitaires ainsi que la destruction de ses terrains de chasse et des sites convenant à sa nidification.
Baguage
Le baguage des oiseaux sauvages est une activité strictement réglementée et réalisée exclusivement par des ornithologues ayant reçu une formation très spécialisée et officiellement accrédités pour le faire.
La majorité des oiseaux relâchés sont bagués dans le cadre d’un programme agréé par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (rattaché au Muséum National d’Histoire Naturelle).
Les informations fournies par le baguage sont diverses :
- Evaluer la capacité des oiseaux à réintégrer la vie sauvage après des soins et un séjour en captivité.
- Préciser notre connaissance de la durée de vie des espèces d’oiseaux à l’état sauvage ainsi que la nature de leurs déplacements.
L’activité du Centre est l’occasion privilégiée de baguer un grand nombre d’individus d’espèces pour lesquelles est autrement difficile d’obtenir des données de baguage.
Certains oiseaux accueillis au Centre, des rapaces en particulier, appartiennent à des espèces pour lesquelles la récolte de données biométriques reste occasionnelle car souvent très coûteuse en temps ainsi qu’en moyens humains et financiers.
Relevés
Ainsi, après avoir été correctement âgés et sexés lorsque cela est possible, les relevés biométriques courants sont relevés sur les oiseaux recueillis :
- longueur de l’aile pliée
- longueur du bec
- longueur du tarse
- masse
Pour certaines espèces, le suivi de la croissance des jeunes poussins recueillis peut également être effectué (exemple : hibou petit duc).
Ces informations sont finalement transmises au Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (rattaché au Muséum d’Histoire Naturelle). De telles informations participent à enrichir la connaissance des critères qui caractérisent les différentes espèces.