Ne donnez pas de pain aux cygnes et aux canards, cela génère des maladies et peut même les tuer. Le système digestif des cygnes et des canards n’est pas adapté à l’ingestion du gluten présent dans le pain.
Cet aliment provoque des dysfonctionnements du foie conduisant à une sorte de cirrhose. Il est très néfaste de donner du pain aux oiseaux, en particulier aux cygnes et aux canards qui sont herbivores.
En effet, les conséquences sont multiples :
- La malformation des os : le pain est très pauvre en vitamine et en minéraux. C’est un aliment facilement accessible lorsque les personnes en jettent dans l’eau, et il rassasie. Les oiseaux vont donc s’en alimenter et ne pas diversifier leur alimentation. Des carences vont se former, dont un manque de calcium, la pousse des os ne se fait plus normalement, et le bout des ailes se recourbe. Ce syndrome est appelé ‘ailes d’ange’. Les oiseaux touchés ne peuvent pas voler et donc s’enfuir en cas de danger.
- Les troubles digestifs : le pain gonfle et colle dans l’estomac des oiseaux qui n’ont pas l’appareil digestif adapté à la digestion de cet aliment. Les troubles peuvent être importants et provoquer la mort de l’oiseau.
- Le surpoids : les oiseaux qui consomment du pain sont en surpoids ce qui empêche l’oiseau de voler pour s’enfuir et le laisse vulnérable face aux dangers divers (prédation, collision avec des véhicules…).
- La propagation des maladies : les cygnes et les canards vont souvent se regrouper autour des points où les personnes jettent de la nourriture en abondance. Le regroupement d’oiseaux favorisent la propagation des maladies (dont notamment le botulisme, une maladie transmissible à l’Homme).
- La propagation des rats : en jetant de la nourriture aux canards, n’oubliez pas que vous nourrissez également les rats.
Chaque année, plusieurs oiseaux victimes des méfaits du pain sont accueillis au centre de sauvegarde. Le cygne en photo ci-contre en fait partit. Il est arrivé au centre de sauvegarde de la faune sauvage de Buoux après une collision véhicule. Il n’a pas pu s’enfuir à l’approche de la voiture. Après trois semaines de soin avec un régime alimentaire adapté et des traitements contre les troubles digestifs, l’oiseau a retrouvé son dynamisme. Au moment de son relâcher, il nous a offert le spectacle d’une course sur l’eau avant de s’éloigner.