Avocette élégante © Aurélien AudevardEn ce début de mois de mars, les salins se réveillent de leur torpeur hivernale sous les cris flutés d’une petite troupe d’oiseaux noir et blanc. Ils s’affairent les uns à côté des autres, la tête en bas, à fouiller la vase des pièces d’eau. C’est l’Avocette élégante, attachée au site qu’il l’a vu naître, elle est de retour après quelques mois d’absence, pour perpétuer à son tour l’avenir de son espèce. Son bec n’est pas une fantaisie de dame nature mais une adaptation lui permettant de faucher la couche superficielle de la vase, à la recherche d’invertébrés de quelques millimètres, sur lesquels ce bec étrange se referme.

 

Elle affectionne les marais salants, les lagunes littorales, les marais saumâtres où elle nidifie en colonie. Prélude à la construction du nid, l’accouplement est une parade remarquable où la femelle aplatie, le bec tendu au ras de l’eau voit son partenaire faire sa toilette, passant tour à tour à sa droite puis à sa gauche, l’éclaboussant de son bec. Brusquement l’accouplement a lieu, les ailes déployées, le mâle féconde la femelle, puis les deux partenaires les becs entrelacés font quelques mètres, le mâle couvrant alors la femelle de son aile. Le couple porte alors son choix sur un îlot tenu hors de portée des prédateurs terrestres, sur lequel il établit, a même le sol, un nid garni de coquillages et de petits cailloux.

 

La présence de grands îlots entretenus, combinés à une gestion hydraulique millimétrée sont donc d’une importance capitale pour le bon déroulement de sa reproduction. Après 25 jours de couvaison, les poussins quittent le nid sous la surveillance des adultes, qui vont les guider vers des zones riches en nourriture. Après quatre semaines, les jeunes sont prêts pour leur premier envol. La migration débute dès le mois d’août où une partie des effectifs hyérois partiront pour la Camargue et pour d’autres destinations encore inconnues. D’ailleurs, un programme de baguage est actuellement en cours pour mieux connaître les zones d’hivernage et les déplacements des oiseaux nichant à Hyères.

 

Pour la voir...

Les salins d’Hyères sont l’unique site de reproduction dans le Var avec des effectifs importants de l’ordre de 300 couples nicheurs. Des actions concertées entre la Ligue de protection des Oiseaux délégation Paca et Toulon Provence Méditerranée ont permis depuis 5 ans une augmentation sensible des effectifs nicheurs de cette espèce patrimoniale.

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