Aigrette garzette © Aurélien AudevardUn petit héron d’un blanc parfait arpente lentement les bords du canal saumâtre, puis virevolte soudainement et harponne l’eau en direction d’une proie invisible. Un petit poisson blanc a pourtant bien été capturé, il se débat violement puis, est instantanément avalé. L’Aigrette garzette reprend alors sa pêche, déambulant gracieusement et prudemment à travers les trous d’eau et les branchages immergés. Chassée autrefois pour ses plumes ornementales qui lui ont donnée son nom, l’Aigrette garzette est aujourd’hui une espèce protégée très commune.

 

Qui est-elle?

Pour le débutant, l’Aigrette garzette peut ressembler aux deux autres espèces que l’on peut rencontrer dans la région, la Grande aigrette et le Héron garde-bœuf. La première est de grande taille souvent pourvue d’un grand bec jaune, alors que le second dispose d’un bec court, coloré variant du jaune au orange en période de reproduction et fréquente des milieux plus herbeux.

Le bec de la garzette est noir en toute circonstance alors que les parties entre l’œil et le bec, les lores, sont gris-vert la majorité de l’année et rougeâtre en période nuptiale. Les pattes sont également noires, tandis que les pieds sont toujours jaunes. La période nuptiale, voit l’apparition de deux ou trois longues plumes blanches sur la tête de l’oiseau immaculé, mais plus nombreuses encore le long de son dos et sur sa poitrine, des parures de séduction mais aussi de maturité.

Elle aime à fréquenter aussi bien les marais doux que les marais salés. Elle recherche sa nourriture en faible profondeur sur les rivages maritimes, les marais salants sillonnés de fossés et de canaux, les étangs, les rizières ou les vallées alluviales.

L’Aigrette garzette niche en colonies bruyantes de plusieurs dizaines de couples, certaines pouvant atteindre les 800 couples pour les plus conséquentes. Ces colonies sont souvent associées à d’autres ardéidés tels que le Héron cendré ou le Héron garde-bœuf. Le nid d’une trentaine de centimètres de circonférence, est un fragile amoncellement de branches situé généralement entre 2 et 20 mètres de hauteur. La reproduction se déroule en avril, 4 à 5 œufs sont couvés durant un peu plus de trois semaines. Les poussins couverts d’un duvet sont aussitôt nourris par les parents avec au menu des proies issues du milieu aquatique tels que : les petits poissons, les amphibiens, les têtards et quelques crustacés. Après une vingtaine de jours passés au nid, les jeunes commencent à explorer les alentours puis prendront définitivement leur envol à l’âge de 45 jours. Ils n'atteindront leur maturité sexuelle qu’à l'âge de 2 ans. Leur durée de vie est relativement élevée avec un âge record en nature de 22 ans.

 

Pour la voir...

Malgré son absence en tant qu’oiseau nicheur, l’Aigrette garzette est une espèce présente à l’année sur les salins d’Hyères et s’y observe très facilement. La migration postnuptiale de cette espèce bat actuellement son plein et vous pourrez peut-être également rencontrer le long de la levée Saint-Nicolas aux Vieux salins, une curiosité de la nature, un hybride gris charbon (hybride avec une Aigrette des récifs) bien connu des ornithologues locaux.

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