Grue cendrée © Aurélien AudevardChaque année pendant l’automne, on peut entendre de curieux cris perçant le ciel tôt le matin ou alors en soirée. Comme une troupe de messagers ou une cohorte de fantassins, de curieux voyageurs animent la voute céleste de leur passage. Qui n’a pas entendu un vol de grues, ne peut savoir ce que l’on ressent à ce moment là ? On a l’impression qu’une troupe coordonnée est en marche vers quelques destins lointains ou qu’une foule est en pleine discussion, là haut, quelques part dans l’immensité aérienne.

 

Très tôt, dés l’aube de l’humanité, l’homme s’est posé beaucoup de question à leur sujet : pour les Egyptiens, les grues allaient combattre, aux sources du Nil, les pygmées, "sortes de petits hommes", dit Aristote, "montés sur de petits chevaux, et qui habitaient des cavernes".

 

Pour les Grecs, les grues se mettaient un caillou dans le bec, lorsqu'elles traversaient le mont Taurus, pour s'obliger à rester muettes, et éviter d'éveiller l'attention des aigles.
Chaque peuple avait sa légende pour expliquer ces vols mystérieux. Depuis, on connaît mieux la biologie de cette espèce et leur périple migratoire.

 

Qui sont les grues ?

C’est l'un des plus grands oiseaux d'Europe. Une envergure de 2 m à 2,40 m pour un poids de 4 à 6 kg font d'elle, un oiseau imposant. Son nom de « cendrée » lui vient de sa couleur à dominante grise, couleur cendre, relativement uniforme. L'oiseau adulte présente une tête contrastée entre noir et blanc. Une calotte rouge située au sommet de la tête est également plus ou moins visible selon la saison. Cette zone n'est pas constituée de plumes rouges, mais au contraire, résulte d'une absence de plume. La couleur rouge est due aux vaisseaux sanguins particulièrement nombreux à cet endroit et qui affleurent sous la peau. La couleur est donc plus marquée et la zone plus étendue à l'approche de la période de reproduction, période d'excitation sexuelle. La « queue » en panache n'est en réalité que l'extrémité des rémiges (plumes des ailes) qui dépassent. La véritable queue est en réalité très courte et n'est visible que lorsque l'oiseau est en vol. Le jeune né dans l'année est différent car entièrement brunâtre. Il acquière progressivement son plumage d'adulte.
En vol, la grue se distingue par sa silhouette en forme de « + », ses grandes pattes dépassant largement à l'arrière et son cou est tendu.

Silhouettes oiseaux en vol

Le cri est très caractéristique et ne peut être confondu. C'est un « grou grou » qui lui a d'ailleurs donné son nom dans bon nombre de pays. Il permet bien souvent d'entendre les oiseaux bien avant de pouvoir les observer.

 

Où les voir ?

La grue est un grand migrateur qui part du nord de l’Europe dés les premiers froids et descends hiverner soit au centre de la France (qui accueille chaque année de très nombreux oiseaux), soit plus au sud jusqu’en Espagne voire en Afrique.

Le littoral varois est un lieu de transit migratoire pour ces grands migrateurs Elles trouvent lors de leur long voyage de nombreuses zones de haltes migratoires qui vont leur fournir nourriture et zones de tranquillité.

Pendant leur périple, les grues volent à la vitesse de 40 à 80 km/h en moyenne, mais si les vents sont porteurs et puissants, les grues se déplacent à plus de 100 km/h. Elles peuvent donc traverser la France en une journée.

Avec une altitude de vol comprise entre 200 à 1 500m de haut, elles peuvent passer inaperçue pendant ce trajet.

Chaque année, la population transitant par la France et d’environ 350 000 individus.

Elles peuvent se poser dans les champs ou au centre de zones inhabitées, mais souvent très tôt le matin. Pour repartir dés que le soleil réchauffe les thermiques, qu’elles utilisent pour reprendre de l’altitude et voler jusqu’en Afrique ou en Espagne. On peut notamment les croiser en reposoir au petit matin sur les salins d’Hyères. Chaque année, lors des opérations de comptages effectuées par la Ligue de Protection des Oiseaux délégation Paca avec le concours du Conservatoire du Littoral et de la commune d’Hyères, on dénombre quelques centaines de grues qui passent par panache au dessus du ciel Varois. Alors, chaque hiver, ouvrez l’œil et scrutez le ciel au moindre bruit ! Vous observerez alors, peut être, un des plus formidables mouvements migratoires qui traverse l’Europe !

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