Coucou gris © Aurélien AudevardMessager du printemps, au même titre que les hirondelles, le Coucou gris (Cuculus canorus ) est un oiseau migrateur qui hiverne dans les régions équatoriales et jusqu’en Afrique du Sud. Il revient dans notre région généralement vers la fin mars ou dans les premiers jours d’avril. Dès son arrivée, il se manifeste par son chant caractéristique, onomatopée parfaite de son nom. Nombre d’entre nous a certainement déjà entendu le chant de l’oiseau, mais combien ont eu la chance de le voir ?

 

Qui est-il ?

Farouche, le Coucou gris ne se poste guère à découvert et préfère se cacher au milieu des feuillages. La femelle est encore plus discrète que le mâle et ses observations se font encore plus rares. De taille moyenne (35cm environ) pour une envergure de 60cm, la silhouette du Coucou rappelle celle d’un petit rapace à longue queue. Le plumage du mâle ressemble d’ailleurs à celui de l’Epervier d’Europe. Le dessus de l’oiseau est gris ardoisé, la tête, le cou et le haut de la poitrine gris plus clair. Les parties inférieures sont blanches finement rayées de gris brun ou de noir. La longue queue étagée est arrondie et de couleur gris foncé à noir, ponctuée de blanc.

 

Tout comme pour son « cousin » le Coucou geai, son régime alimentaire se compose essentiellement de chenilles, notamment les chenilles processionnaires, d’autres chenilles velues et urticantes et larves d’insectes, des myriapodes (millepattes) et parfois quelques vers.

 

Un mode de reproduction bien particulier

Les coucous sont des oiseaux dits « parasitaires », c'est-à-dire qu’ils ne construisent pas de nid mais pondent leur œuf dans le nid d’une autre espèce qui s’occupera de l’oisillon à leur place. Ainsi au moment de la ponte, la femelle Coucou cherche à localiser le nid d’un autre oiseau, souvent un petit passereau tel que le Rougegorge familier, le Troglodyte mignon ou la Rousserolle effarvatte. Elle observe attentivement les allers et venues de sa « cible » et attend patiemment le moment opportun... En l’absence de son hôte, elle dépose rapidement un œuf unique et en prélève un autre qu’elle gobe aussitôt, de manière à ce que le nombre total d’œuf dans le nid reste inchangé. Une même femelle peut ainsi déposer un œuf dans plusieurs nids pour un total d’une quinzaine d’œufs par saison en moyenne. L’œuf pondu imite à la perfection les œufs du nid parasité, à la différence qu’il est de taille légèrement plus importante.

 

L’adaptation du Coucou à ce mode de reproduction est tout à fait extraordinaire : La durée d’incubation des œufs du Coucou est plus courte que celle des œufs voisins (12 jours et ½ en moyenne) ; tant est si bien que le jeune coucou sort de son œuf avant ses « frères » et « sœurs » d’adoption. Quelques heures à peine après son éclosion, le jeune Coucou, encore nu et aveugle, est poussé par son instinct qui l’oblige à vider le nid du reste de ses occupants. Il fait basculer un œuf sur son dos à l’aide de ses ailes qui ne sont alors que de petits moignons. L’oiseau se hisse ensuite dans une sorte de mouvement de contorsionniste, de manière à faire tomber l’œuf en dehors du nid. Il répète l’opération jusqu’à ce que tous les œufs aient ainsi été « jetés par-dessus bord ». Il se retrouve alors tout seul dans le nid et reçoit ainsi toute l’attention des parents parasités qui ne se redent souvent pas compte de la supercherie. Les parents vont ainsi nourrir sans relâche l’oisillon et se retrouvent d’ailleurs bien vite bien plus petits que le jeune coucou ! Au bout d’une quinzaine de jours, le poussin devient si gros, qu’il déborde du nid. Il finira par le quitter après de 20 jours environ mais il sera encore nourrit par ses « parents adoptifs » quelques semaines durant.

 

Bien que paraissant « pratique » pour le Coucou, le succès de ce mode de reproduction reste faible puisque qu’il est d’à peine 20 à 30%. Peut être parce que certains « hôtes » s’aperçoivent du subterfuge et abandonnent le nid après la ponte de la femelle Coucou.

 

Mais nombre de mystères persistent encore autour du Coucou gris. Comment par exemple jeune coucou trouve t-il sa route migratoire tout seul ? Les adultes regagnent leur site d’hivernage africain dès le mois de juillet, mais les jeunes de l’année ne partent qu’en septembre. Ils ne feront pas le voyage ensemble. Alors comment un jeune coucou élevé par une autre espèce connait-il la route à suivre ? Est-ce inné comme son chant ?

 

Où le voir ?

... Ou plutôt, ou l’entendre, tant l’espèce peut -être difficile à observer. Le coucou est présent partout en France et dans toute l’Europe de l’Ouest, depuis le nord du Maghreb jusqu’en Laponie et en Sibérie. Alors en ce début de printemps, tendez l’oreille et n’oubliez pas d’avoir une pièce de monnaie sur vous, car selon la légende, avoir une pièce ce monnaie dans sa poche lorsque l'on entend un coucou chanter pour la première fois apporterait richesse pour l’année à venir...

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