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Le site de prélèvement : bande de 100 mètres, le 25 mai 2020. Bois flotté et déchets accumulés par le vent le long des berges © Jean-Paul COULOMBLa LPO Provence-Alpes-Côte d’Azur a participé à partir de 2019 à une étude sur la pollution aux plastiques au sein de la Durance, sous la direction d'Expédition Med et aux côtés de FNE PACA et la SAPN. Celle-ci a fait l’objet d’une publication au sein de la revue scientifique de renommée internationale Frontiers. Voici les principales conclusions.

En 2019 et 2020, en Durance, à trois reprises (automne, hiver, printemps), le long de bandes témoins de 100 mètres de long (à Saint André d’Embrun, aux Mées et à Avignon) et tous les 10 jours sur les rives du lac de Serre-Ponçon, les macrodéchets échoués ont été ramassés par des bénévoles du réseau FNE (France Nature Environnement), de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et Expédition Med, dans le cadre du projet Zéro plastique en Méditerranée financé par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Illustrés ci-dessous, des exemples de collectes réalisées sur un même site des rives du lac de Serre-Ponçon (au-delà du ponton en photo ci-dessus). Entre le 14 et le 25 mai 2020, on constate une augmentation importante des déchets collectés, charriés par la Durance en crue entretemps !

Les déchets collectés sur la bande de 100 mètres (photo du site ci-dessus) le 14 mai 2020 © Jean-Paul COULOMBLes déchets collectés sur la bande de 100 mètres (photo du site ci-dessus) le 25 mai 2020 © Jean-Paul COULOMB

La caractérisation de ces déchets selon le protocole OSPAR a montré que 82 % d’entre eux sont constitués de matière plastique.

Il a été trouvé en moyenne 2081 déchets pour 100 mètres de terrain étudié, soit 100 fois plus que le seuil Européen pour les déchets marins, qui fixe le bon état écologique d’un rivage à 20 objets pour 100 mètres au maximum.

Les déchets identifiables les plus abondants sont les biomédias de stations d’épuration et les bouteilles de boissons à usage unique, en plastique ou en verre.

En zone agricole la présence de nombreux morceaux de plastique souple suggère qu’ils pourraient provenir de films de paillage plastique agricole.

 

Les solutions de réduction à la source

Face à ce constat alarmant, les solutions suggérées sont de développer :

  • les systèmes de responsabilité élargie des producteurs (REP) type « pollueur-payeur » pour les paillages plastiques agricoles et les biomédias de stations d’épuration ;
  • le système de consigne pour les contenants de boissons à usage unique ;

En attendant des réglementations au  niveau national et européen, les collectivités  peuvent d’ores et déjà limiter de manière significative et immédiate de nouvelles sources de pollution plastique sur leur territoire en développant des stratégies intégrées notamment : en révisant les marchés publics encadrant la collecte, le tri et la gestion des déchets, déployant une animation territoriale au plus proche des citoyens et en expérimentant des solutions de réductions des déchets à la source.

 

Une étude basée sur les sciences participatives

Cette étude[1] a permis de confirmer l’utilité de la science participative, en impliquant des citoyens préalablement formés à la collecte de données pertinentes sur les macrodéchets, afin de surveiller l’efficacité des réglementations environnementales pour réduire la pollution plastique.

Globalement la pollution plastique est l’un des problèmes les plus urgents de notre époque, avec des impacts négatifs sur les écosystèmes naturels, la santé humaine et le système climatique. L’identification des principaux déchets jetés dans l’environnement est essentielle pour prioriser les politiques environnementales visant à prévenir les fuites de plastique et à promouvoir une économie circulaire.

Lire l'article scientifique

 

Etude complémentaire menée dans l’espace naturel sensible du Liou

Parallèlement à cette étude, le groupe local LPO PACA Écrins-Embrunais et l'équipe d'Expédition Med ont effectué un prélèvement d'humus sur un échantillon d'un mètre carré, représentatif d'une terrasse de 60 m² dans l’espace naturel sensible du Liou. Le résultat de l'étude de cet échantillon a été rendu cet été. Pour 14 kg d’humus prélevés, un laboratoire a mis en évidence 1,5 kg de débris de plastique, dont 417 000 microplastiques de moins de 5 mm. A l’échelle de cette terrasse, cela représente environ 25 millions de microplastiques.

Article en relation : Lac de Serre-Ponçon : un observatoire spectaculaire de la pollution plastique

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