Après le Var et les Hautes-Alpes, un troisième « tir de prélèvement » de loup vient d’être ordonné, cette fois par le préfet des Alpes-de-Haute-Provence.
L’opération se déroulera sur les communes de Barles, Auzet, Bayons et Authon du 29 août au 29 septembre 2012. La préfecture invoque un motif de protection des troupeaux domestiques.
FERUS, la LPO PACA et la SFEPM s’insurgent une nouvelle fois contre ces décisions scandaleuses et totalement irrationnelles.
Les « tirs de prélèvement » peuvent être réalisés loin des troupeaux domestiques, sur des loups qui n’attaquent pas de brebis. Ces tirs ne servent aucunement à protéger les troupeaux. Les brebis continueront à être attaquées par des loups ou par des chiens si elles sont mal protégées.
Ces mesures sont en total décalage avec les véritables enjeux de maintien du pastoralisme, et relèvent d’une gestion aberrante du « dossier loup ». Les mesures de protection existantes sont efficaces lorsqu’elles sont mises en place avec la volonté de cohabiter.
La France ne doit pas se considérer au-dessus des lois : le loup est une espèce strictement protégée en Europe par la Directive Habitat et la Convention de Berne.
Nos associations envisagent de saisir les autorités européennes devant ce qu’elles considèrent être l’accumulation d’infractions avec les lois et directives européennes.
Nous demandons avec force aux préfets et à l’Etat français de cesser cette course folle, de ne pas céder aux pressions locales de certains éleveurs, et de faire preuve de responsabilité en encourageant une cohabitation intelligente entre le pastoralisme et le loup.