Malgré une météo peu favorable, la saison de reproduction des libellules a bel et bien commencé. Dans le cadre de notre
projet d'atlas nous avons toujours deux priorités que nous devons mener en parallèle, à savoir prospecter les secteurs peu ou pas prospectés et clarifier le statut de certaines espèces rares où dont la présence est potentielle mais sans preuve avérée.
Les secteurs sous-prospectés sont évidemment les habitats peu accessibles: lacs de montagne, tourbières d'altitude et les zones géographiques moins densément peuplées ou avec moins de zones humides lentiques. La carte ci-dessus représentant les carrés prospectés depuis 2003 avec le nombre d'espèces recensées, montre bien les vides que nous avons, même si des données plus anciennes (antérieures à 2003) existent mais ne peuvent être visualisées sur la carte.
On peut schématiquement dire que les département des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes ainsi que l'arrière-pays des Alpes-Maritimes sont les zones à privilégier.
Concernant les espères rares ou potentielles on peut citer : Lestes sponsa, Lestes dryas, Coenagrion hastulatum, Aeshna grandis, Cordulegaster bidentata, Somatochlora metallica, Somatochlora flavomaculata, Somatochlora alpestris, Somatochlora arctica, Sympetrum flaveolum. La plupart, sinon toutes, sont des espèces montagnardes dans notre région ce qui doit renforcer notre motivation de prospecter les secteurs sous-prospectés cités plus haut. En plaine, on pourra rechercher également Gomphus graslinii et Gomphus flavipes près du Rhône.
Pour les débutants, ne pas hésiter à prendre contact avec Robin Lhuillier qui pourra vous orienter vers des formations terrain qui auront lieu ce mois de juin.
Merci donc d'essayer, en fonction de vos contraintes, de cibler préférentiellement ces objectifs de secteurs et d'espèces car c'est là où la valeur ajoutée sera la plus importante.
Enfin, ne pas oublier de consulter régulièrement l'actualité naturaliste provençale sur notre site FAUNE PACA.
Gilles Viricel & Michel Papazian