Par modification prochaine de l'arrêté du 2 août 2012, le ministère de l'environnement prévoit d'allonger la liste des espèces dites "nuisibles" au sein de certains départements. La LPO, opposée depuis toujours à cette réforme, invite les citoyens à s'exprimer par internet sur ces nouveaux classements.
Le Geai des chênes : Nuisible ?
Après la présentation d'une version finalisée au (CNCFS) Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage, cet arrêté modificatif est en consultation jusqu'au 4 mars 2013 sur le site du ministère de l'environnement avant signature et parution au JO. Il prévoit d'allonger la liste des espèces dites "nuisibles" au sein de certains départements.
Ainsi réapparaissent la Martre dans 7 départements, la Fouine dans 12 départements, la Pie bavarde dans 3 départements, la Corneille noire dans 1 département, le Corbeau freux dans 1 département, le Geai des chênes dans 1 département et l'Étourneau sansonnet dans 7 départements.
La LPO qui s'est opposée à cette réforme en attaquant notamment devant le Conseil d'État l'arrêt du 2 aout 2012, invite les citoyens à s'exprimer sur ces nouveaux classements sur le site du ministère de l'environnement.
Pour réagir on peut notamment:
- Arguer du fait que ces « nuisibles » notamment les mustélidés, jouent un rôle indispensable de régulateur naturel en période de pullulations de campagnols, que les bénéfices apportés par la présence de ces espèces sont bien supérieurs aux dégâts qui leur sont soi-disant attribués,
- contester le classement de la Pie, espèce en déclin dont les dégâts imputables sont souvent faibles,
- s'insurger contre l'opacité qui règne autour des demandes de classement qui ne sont pas mises à la disposition du public. Ce dernier ne peut donc pas vérifier la légalité des demandes ( recherche de solutions alternatives, dégâts avérés ...)
- dire qu'aucune étude ne permet de connaître l'état des populations de martres en France,
- contester la possibilité de classement des espèces pour répondre à des intérêts cynégétiques, autrement dit, la destruction d'espèces indigènes utiles pour favoriser l'introduction d'espèces d'élevage imprégnées.