Le mois de décembre est un moment idéal pour réaliser de petites actions favorables à la biodiversité dans son Refuge LPO. La végétation est au repos, les sols sont souvent plus souples, et ces interventions permettent de préparer les milieux avant le retour du printemps.
C’est dans ce contexte que nous sommes intervenus au sémaphore du Cap Camarat, un site engagé dans le programme Refuge LPO depuis plusieurs années. Cette année, nous avons choisi d’aller plus loin pour favoriser la biodiversité en y créant une mare naturelle. Véritables réservoirs de vie, les mares offrent un point d’eau indispensable à la petite faune, en particulier durant l’été, et permettent l’installation d’une riche biodiversité aquatique.
Ce chantier nature a rassemblé les salariés, bénévoles et volontaires de la LPO PACA. Ensemble, nous avons choisi l'emplacement en veillant à l'écoulement des eaux en cas de pluie abondante, creusé le bassin avec des pentes douces et une profondeur d'environ 50 cm, puis installé le géotextile et la bâche, étapes indispensables à la création de la mare. Il faudra maintenant laisser le temps faire son œuvre et attendre les prochaines pluies pour que le bassin se remplisse entièrement.
Au printemps prochain, nous retournerons sur le site pour réaliser les plantations, en veillant à choisir des plantes aquatiques locales, bien adaptées au milieu et très utiles pour la faune. Ces végétaux permettront d’offrir des abris, des zones de reproduction et de la nourriture à de nombreuses espèces.
Les mares attirent rapidement la vie. Libellules, amphibiens et autres petits habitants pourraient très vite coloniser le site, d’autant plus que certaines espèces sont déjà présentes aux alentours. Un suivi de la biodiversité sera réaliser l’année prochaine afin d’observer l’évolution de la mare et de mieux connaître les espèces qui viendront s’y installer.
Créer une mare est une action simple, concrète et accessible à tous dans son Refuge LPO. Contrairement aux idées reçues, une mare n’attire pas forcément les moustiques. Il est en revanche important de ne pas y introduire de poissons : ceux-ci réduisent fortement les populations de libellules, qui par ailleurs sont de grandes prédatrices de moustiques, aussi bien au stade larvaire qu’adulte. Sans poissons, un équilibre naturel se met en place, bénéfique pour l’ensemble du vivant.
👉 Affaire à suivre au printemps prochain !