Les milieux naturels subissent une dégradation de la qualité de l'air et de l'eau, tout d'abord par la pollution agricole (traitements phytosanitaires, fertilisations) et aussi par les pollutions domestiques et industrielles. C'est dans la zone littorale que se concentrent les plus fortes densités d'urbanisation, d'emploi et de pôles industriels, ainsi que les problèmes de saturation, les tensions environnementales et les difficultés sociales.
Objectifs
- Favoriser les bonnes pratiques à l'échelle
- domestique, tout particulièrement dans les Refuges LPO.
- Sensibiliser le grand public.
- Relayer les actions des partenaires de la LPO.
- Engager des recours juridiques contre les
- pollueurs.
- Former les agents des entreprises
- et des collectivités locales.
- Favoriser une agriculture respectueuse
- de la biodiversité.
Actions
- Développer les Refuges LPO chez les particuliers et les collectivités afin d'étendre le réseau d'espaces protégés de proximité sans pesticide.
- Valoriser l'exposition LPO « Agriculture & biodiversité ».
- Diffuser le manifeste de la LPO pour concilier
- agriculture & biodiversité.
- Former des lycéens à la biodiversité dans les
- établissements d'enseignement agricole.
- Relayer la manifestation « Semaine des alternatives aux pesticides ».
- Soutenir des collectifs d'opposants aux gaz
- de schiste dans la région.
- Renforcer notre action contre l'implantation
- de forages pour exploiter le gaz de schiste.
- Lancer des recours juridiques contre les pollutions.
Les déchets dangereux, une menace aussi importante que discrète pour les écosystèmes naturels
Les marées noires, lors de l'échouage d'un navire sur les côtes atlantiques, sont des manifestations extraordinaires d'un déversement de produits dangereux dans la mer. Elles attirent l'attention de tous les citoyens, des médias et des responsables politiques. Pourtant, la pollution des milieux naturels est un fléau qui se manifeste discrètement au quotidien. Un peu par honte collective sans doute, l'humanité ne souhaitant pas mettre en avant la face sombre de ces activités, mais aussi à cause du laxisme ou du cynisme de quelques uns, l'aire, l'eau, les sols et in fine les océans sont pollués de manière chronique. Force est de constater que les associations de protection de l'environnement ne sont pas assez mobilisées contre ces problèmes de déchets. Les bénévoles intéressés peuvent nous rejoindre.
En France, le contexte réglementaire de la planification des déchets (directive 2008/98/CE et les textes du Grenelle de 2011) est organisé de la manière suivante :
- à l'échelle départementale, les conseils généraux sont en charge de mettre en œuvre leur plan des déchets domestiques - les nôtres - ainsi que les déchets du BTP et les déchets non dangereux.
- les conseils régionaux sont en charge de rédiger et d'animer un plan de gestion des déchets dangereux. Les déchets sont considérés comme dangereux s'ils présentent une ou plusieurs des propriétés suivantes : explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène, mutagène, reprotoxique, corrosif, infectieux, écotoxique.
- les déchets radioactifs sont gérés au niveau national.
Quelle est la gestion des déchets dangereux en Provence-Alpes-Côte d'Azur ?
En 2010, le gisement global de déchets dangereux produits en PACA était évalué à 686 000 t/an, dont environ 140 000 tonnes de terres polluées provenant du secteur du BTP. Le gisement théorique, hors terres polluées, est de 546 000 t/an. Le retard est très important. Face à ces enjeux, le conseil régional a repris la compétence fin 2011 et s'est lancé en 2012-2013 dans l'élaboration du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux (PRPGDD-PACA). Nous devrions disposer d'un document finalisé et opérationnel en 2014.
Quels sont les objectifs de ce plan ?
- Prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, ainsi que de diminuer les incidences globales de l'utilisation des ressources et améliorer l'efficacité de leur utilisation.
- Mettre en œuvre une hiérarchie de traitement des déchets consistant à privilégier, dans l'ordre : la préparation en vue de la réutilisation ; le recyclage ; toute autre valorisation, notamment la valorisation énergétique et l'élimination.
- Assurer que la gestion des déchets se fait sans mettre en danger la santé humaine et sans nuire à l'environnement.
- Organiser le transport des déchets et le limiter en distance et en volume.
- Assurer l'information du public sur les effets pour l'environnement et la santé publique des opérations de production et d'élimination des déchets.
Que peuvent faire les associations de protection de la nature ?
Au niveau des organismes institutionnels, nous pouvons insister sur les obligations réglementaires : par exemple, d'atteindre d'ici à 2015 un bon état général chimique et écologique des eaux (Directive-cadre européenne sur l'eau). Mais aussi que l'impact des pollutions sur l'effet de serre est un enjeu fort pour la biodiversité. Enfin, nous engageons chaque année des contentieux contre les pollutions illégales.
Au niveau pédagogique, nous devons mettre en œuvre des actions de sensibilisation, d'éducation et de formation visant à réduire les impacts environnementaux des déchets dangereux. Nous relayons les pétitions visant à identifier les points les plus sensibles (Exemple : Calanques de Marseille). Les chantiers de nettoyage permettent aussi de réaliser une action concrète de dépollution des espaces naturels, tout en sensibilisant les riverains aux enjeux de protection.