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Etangs de Sauvebonne (c) Marion FouchardAu niveau des étangs de Sauvebonne, l’étude et la régulation de ces espèces exotiques envahissantes (EEE) végétales et animales sont une priorité pour préserver le faune et la flore indigène patrimoniale. C’est également un enjeu par rapport au rôle de continuité écologique du site, à la fois réservoir et corridors de la trame Verte et Bleue de par la présence d’étangs, d’un cours d’eau et d’habitats naturels. 

Grâce au soutien de la Fondation Vinci Autoroutes et de la ville d’Hyères, différentes actions vont se poursuivent en 2024 sur les EEE et l’étude des reptiles.

Lors des inventaires de 2020 réalisés pour l’état initial du plan de gestion du site, 16 EEE ont été recensées au niveau des étangs de Sauvebonne : 11 espèces végétales et 5 espèces animales. Les habitats colonisés par une ou des EEE déclinent en termes de diversité. 

(c) Marion Fouchard

La régulation de ces EEE tend à retourner vers les habitats présents à l’origine et donc à retrouver la diversité floristique et faunistique présente dans ces habitats. Des priorité d’actions ont été définies en fonction de l’abondance des EEE, la faisabilité de leur régulation et en fonction de leur degré de menace sur la biodiversité locale. Une réflexion sur la régulation de la Myriophylle du Brésil a débuté dès 2020, l’espèce apparaissant comme prioritaire à réguler.  En effet, en quelques années, elle a proliféré sur les étangs en aval, passant de quelques pieds en 2015 à 600 m2 en 2018 et à près de 2 000 m2 en 2021.

Etang envahi par la Myriophylle du Brésil (c) Marion Fouchard

Originaire d’Amérique du Sud, la Myriophylle du Brésil a été introduite dans le monde entier pour ses qualités ornementales en aquarium. Son cycle de vie spécifique provoque un envahissement des plans d’eau et une forte consommation de l'oxygène dissous, au détriment de la biodiversité indigène, faune (oiseaux, poissons, odonates, etc.) comme flore (roseaux, carex, etc.). Elle accélère aussi l’envasement et altère la qualité de l’eau.

En 2024, le soutien de la Fondation Vinci Autoroutes et de la Ville d’Hyères va permettre la pérennisation de différentes actions de conservation de la biodiversité locale, de gestion des EEE et de sensibilisation à cette thématique. Dans ce cadre, des concertations entre les différents partenaires auront lieu permettant un échange sur les pratiques et les techniques expérimentales existantes.

Réunion concertation Myriophylle (c) Marion Fouchard

Des nouveaux chantiers de régulation vont être menés avec les bénévoles de la LPO PACA, en collaboration avec le Syndicat Mixte de la Vallée du Gapeau (SMBVG), la Ville d’Hyères et le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles (CBNMed). Différentes techniques vont être utilisées, en fonction des espèces ciblées et des zones à traiter (bateau faucardeur, arrachage manuel, mise en place d’une bâche, etc.)

Chantier (c) Marion Fouchard

Suites aux différents chantiers, un suivi de l’évolution des zones traitées continuera d'être mené par la LPO PACA et le SMBVG. La faisabilité d’une restauration des zones traitées va être étudiée au 4ème trimestre 2024, avec notamment des projets de replantation de végétaux indigènes.

D’autre part, le suivi des reptiles via le protocole POPReptiles 2 va se poursuivre, pour la deuxième année consécutive. Ce protocole est coordonné nationalement par la SHF, et animé sur les étangs par Nicolas Bastide (LPO PACA). Dans le cadre de ce dernier, l'impact des EEE sur deux espèces de reptiles en déclin est étudié : l’impact de la présence du Myriophylle du Brésil sur l’abondance de la Couleuvre vipérine et l’impact de la Trachémyde écrite sur la Cistude d’Europe.

Couleuvre vipérine (c) Nicolas Bastide

Trois transects ont été établis autour des étangs, chacun équipé de 4 plaques espacées de 20 à 50 mètres. Lors de chaque passage, les conditions météorologiques, la température de l’air, la force du vent et les espèces observées sont relevées. Un premier passage « aller » est réalisé sur le transect 1, à faible vitesse, afin de repérer « à vue », les espèces présentes. Lors du trajet « retour », les plaques du transect sont relevées. Pour plus d'informations, consultez le site http://lashf.org/popreptile/.

Plaque à reptiles (c) Marion Fouchard

Les inventaires de 2023 ont été fructueux, avec 6 espèces de reptiles contactées pendant le protocole pour un total de 42 individus. Hors protocole, ce sont 10 espèces qui ont été contactées. Différents passages sont prévus tout au long de la saison 2024.

Pour finir, un aménagement favorable aux reptiles, proposé suite au suivi des reptiles de 2023, va être développé en 2024 : la création de gîtes artificiels d’estivation et d’hibernation pour les reptiles.

Nous tenons à remercier les partenaires pour leur soutien technique, scientifique et financier (le SMBVG, la Ville d’Hyères, le CBNMed, la Fondation Vinci, la SHF, Nicolas Bastide pour la réalisation du protocole POPReptiles 2 et la LPO FRANCE) ainsi que les bénévoles de la LPO PACA

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