Cette année encore le suivi standardisé de l’Azuré de la Sanguisorbe s’est déroulé cette fin juillet. Le protocole consiste à localiser les pieds de la plante de Sanguisorbe et noter les individus de papillons à vue dans les prairies.
L'azuré de la sanguisorbe, Maculinea teleius, papillon rare et menacé à très fort enjeu de conservation en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a été découvert en 2015 sur la zone humide des Piles. Il fait depuis l'objet d'un protocole de suivi standardisé.
Le protocole de suivi standardisé
Un protocole de suivi standardisé de l’Azuré de la Sanguisorbe a été mis en place depuis 2016 sur la zone humide des Piles, site géré par la LPO Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce protocole est proposé dans le cadre du plan national d'action de l'espèce. Le but de ce protocole est la connaissance du cycle de floraison de la Sanguisorbe officinale, et des périodes de vols et de ponte de l’azuré; afin de concilier l'entretien du milieu ouvert et la conservation de l’espèce. En effet, les prairies où l’Azuré de la sanguisorbe est présent sont fauchées. La fauche est indispensable à la préservation de l’espèce car l’embroussaillement lui est défavorable.
Cycle de vie original
L'azuré de la sanguisorbe vit dans les milieux ouverts humides, en général dans les prairies riveraines, les marécages, les tourbières, mais aussi le long des fossés et canaux où existe la plante-hôte exclusive de sa chenille : la Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis). L'inflorescence sert de nourriture aux deux premiers stades de la chenille. Seuls quelques pieds de sanguisorbe peuvent être suffisants pour maintenir une population à condition qu'un genre particulier de fourmis soit également présent. En effet, au dernier stade larvaire, la chenille tombe de la sanguisorbe et sa survie dépend de son "adoption" par des fourmis rouges (Myrmica laevinodis ou M. scabrinodis). Elle hiverne au sein de la fourmilière dont elle devient finalement un parasite (dévoreuse de larves de fourmis).