Ce printemps sur la Réserve des Partias, les populations de plusieurs espèces à plumes ont fait l'objet de suivis, après les petites chouettes de montagne et le tétras lyre, c'est au tour du focus sur les perdrix bartavelles !
Petit galliforme de montagne souvent moins connu que les lagopèdes et autres tétras, c'est un oiseau tout aussi fragile et vulnérable, notamment menacé par le dérangement et la raréfaction de son habitat.
La perdrix bartavelle (Alectoris graeca) est un galliforme aux teintes de couleurs grisâtres, avec la queue et l'abdomen plus ou moins roux et au bec et pattes rouges. Son "collier" noir bien démarqué sur sa gorge blanche la distingue de la perdrix rouge (Alectoris rufa), une espèce visuellement proche.
Espèce présente dans les Alpes françaises (aux Partias !), jusqu'en Grèce et dans les Balkans, elle affectionne les pentes caillouteuses et pierriers garnis de tâches de buissons entre 1500 et 2600m d'altitude.
Visuellement, la distinction entre les deux sexe est très peu marquée, on retiendra cependant que le mâle chante de façon plus spontannée et dynamique comparé à la femelle qui se fait bien plus discrète. Celui-ci lance son chant souvent depuis un promontoir rocheux, au printemps pour attirer les femelles ou affirmer sa présence sur son territoire.
Les prospections ont été réalisées à l'aube, grâce à une méthode de points d'écoute situés en milieux favorables. Si une/des perdrix sont contactées en arrivant sur un point, celles-ci sont comptabilisées et l'observateur passe au point suivant, sinon, une repasse - bande sonore du chant de l'oiseau - est émise afin d'essayer de provoquer le chant.
Ainsi, à l'issue des trois passages qui ont eu lieu sur les Partias ce printemps, 6 couples ont été contactés, plus deux individus seuls qui ont, on l'espère, rencontré leur moitié.
Encore une fois, un grand merci aux bénévoles qui ont répondu présent à l'appel pour leur aide et leur motivation !