En 2017, un appel à projet "Nature 2050" a retenu le projet déposé par la LPO PACA visant à restaurer une dynamique naturelle dans l'espace forestier des Hautes-Alpes.
Dans ce cadre, face à l’urgence climatique, les élus, les entreprises et les organismes professionnels de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se sont retrouvés le 16 mai au Palais du Pharo, à Marseille, pour soutenir le déploiement du programme Nature 2050. L’objectif : mobiliser les entreprises sur les sujets de la préservation de la biodiversité et de l’adaptation du territoire Provence-Alpes-Côte d’Azur aux changements climatiques. Au lendemain de cet évènement, l’annonce par Nicolas Hulot de l’accueil du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille en 2020, rappelle d’ores et déjà la dynamique nouvelle que prennent ces enjeux sur le territoire.
Nature 2050 compte déjà trois projets sur ce territoire – 16 au niveau national sur 300 hectares – et pourrait en déployer davantage, fort de l’engagement des entreprises locales. Le principe de fonctionnement du programme est simple : pour chaque versement volontaire de 5 euros HT par une entreprise qui souhaite s’associer à Nature 2050, CDC Biodiversité restaure et adapte 1 mètre carré de territoire jusqu’en 2050.
L’appel à engagement des acteurs locaux
De nombreux intervenants engagés pour leur territoire se sont succédés à la tribune pour appeler les partenaires privés à financer Nature 2050, dans le but de pérenniser les projets en cours sur le territoire et d’en déployer de nouveaux. Les élus du territoire ont ainsi réaffirmé leur soutien au programme. Didier Réault (Ville de Marseille), Richard Miron (Région Provence-Alpes-Côte d’Azur), Luc Ronfard (CCI Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ) et Jean-Michel Eiffes (Agence de l’eau RMC), ont rappelé aux entreprises la complémentarité des financements publics et privés pour porter ces actions sur la nature et la biodiversité.
Les témoignages de Patricia Ricard (Institut Océanographique Paul Ricard), en faveur du mécénat naturel et d’Emmanuel Delannoy (PIKAIA),qui prône le réinvestissement dans le capital naturel, ont permis d’apporter un éclairage scientifique et économique à ces problématiques, rappelant que la biodiversité est-elle-même source de création de valeur pour l’entreprise.
Deux des trois initiatives Nature 2050 sur le territoire ont également été présentées par Benjamin Kabouche (LPO) et Gilles Lecaillon (Ecocean). L’une portant sur l’adaptation d’une forêt au changement climatique en Hautes-Alpes et l’autre œuvrant pour le repeuplement des fonds marins dans la baie de Cassis, la Ciotat et Marseille (CasCioMar).
La visite de la nurserie CasCioMar
L’après-midi, une dizaine de représentants d’entreprises ont eu le privilège de visiter la nurserie CasCiomar, située dans un lieu d’exception : la Digue du grand large dans le Grand Port Maritime de Marseille. Cette visite les a amenés à découvrir le premier volet marin du programme Nature 2050, visant à la restauration des petits fonds côtiers sur les baies de Marseille, Cassis et La Ciotat. Ces solutions innovantes reposent sur des techniques de renforcement des populations, pour participer au repeuplement des poissons et autres espèces sous-marines, ainsi que l’immersion d’habitats artificiels, pour redonner les fonctions de nurseries perdues par des aménagements côtiers.
Pour les personnes inscrites n’ayant pu participer, un article complet sur cette matinée a été publié sur le site de la Caisse des dépôts https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281099272&nl=1
Pour toute demande de renseignement, de rendez-vous ou de visite de la nurserie CasCioMar, merci d’adresser un email à susie.dalla-foglia@cdc-biodiversite.fr