Cruelle coïncidence des calendriers, au moment où le Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de Buoux annonce sa fermeture faute de soutien financier de l'État, une étude publiée montre la capacité des jeunes oiseaux élevés par ce même Centre à se réadapter à leur milieu naturel. Découvrez l’exemple des poussins de Chevêche d’Athéna, espèce faisant l’objet d’un Plan national d’action, dans l’article ci-joint.
Résumé de l’article : Chaque année, un grand nombre de jeunes oiseaux sont ramassés par méconnaissance par des particuliers, peu de temps après avoir quitté leur nid, pour être déposés dans des centres de sauvegarde de la faune sauvage. Ces oiseaux sont temporairement élevés à la main avant d’être relâchés. L’efficacité de cette pratique demeure néanmoins largement méconnue. Nous avons suivi le devenir de 119 chevêches d’Athéna relâchées et trouvé une probabilité de recrutement similaire à celle des oiseaux sauvages (11.8% vs. 10.7% des 382 poussins envolés sauvages). La période de relâcher des oiseaux, en automne et au début du printemps suivant, n’affecte pas les probabilités de recrutement, mais un plus faible succès reproducteur de ces derniers, comparé aux oiseaux sauvages, suggère que les lâchers d’automne sont à privilégier.
Journal of Ornithology (mise en ligne 8 février 2019)