La proposition de loi Duplomb, imposée par un passage en force à l’Assemblée nationale, empêchant tout débat parlementaire, est maintenant discutée en commission mixte paritaire, à huis clos, par seulement 14 parlementaires.
C’est un détournement du processus démocratique sur un sujet qui engage notre santé, notre environnement et l’avenir de l’agriculture. C’est un coup de force inacceptable : les alertes de scientifiques, de médecins, d’agriculteurs et de plus de 170 000 citoyen·nes ont été ignorées.
Une loi qui trahit les agriculteurs
Sous couvert de « simplification », la loi ne résout aucune des causes structurelles de la crise agricole : revenus instables, inégalités dans la chaîne de valeur, exposition accrue aux aléas climatiques. En réalité, elle renforce un modèle industriel destructeur, au détriment des agriculteurs eux-mêmes : fermes-usines, dépendance aux intrants, accaparement de l’eau, met en péril les paysans, en particulier les plus fragiles, et sape les bases d’une agriculture résiliente et de proximité.
Une loi contre la santé et l’environnement
Le texte réautorise des pesticides interdits, comme l’acétamipride (un néonicotinoïde), malgré les preuves accablantes de leurs effets sur la santé humaine et les pollinisateurs.
La loi affaiblit l’expertise de l’ANSES, remettant en cause l’indépendance scientifique dans l’évaluation des produits phytosanitaires, facilite l’agrandissement des élevages industriels, sans procédures d’autorisation environnementale. Elle ouvre la voie aux méga-bassines, en contournant les protections environnementales, notamment celles des zones humides et des espèces protégées.
Une loi pour l’agro-industrie, pas pour l’intérêt général
Cette loi porte la marque de la FNSEA et sert les intérêts des géants de l’agroalimentaire, non ceux des agriculteurs ou des citoyen·nes. Elle consolide un modèle productiviste à bout de souffle, incompatible avec la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité ou la sécurité alimentaire. Elle tourne le dos à la transition agroécologique, pourtant soutenue par 85 % des agriculteurs.
Une mobilisation citoyenne indispensable
Dans le cadre d’une mobilisation nationale, des rendez-vous sont donnés les 28, 29 et 30 juin.
Colinéo, Terre de liens PACA, FNE PACA et LPO PACA appellent à un rassemblement :
samedi 28 juin à 10H00, Place du Général-de-Gaulle à Marseille
(En bas de la Canebière côté carrousel)
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
Mobilisation à Salon-de-Provence, dimanche 29 juin 10h devant la mairie
Mobilisation à Gap, samedi 28 juin à 9h30, tractage sur le marché.
Mobilisation à Saint-Saturnin-les-Avignon, dimanche 29 juin à 11h, devant la mairie
Mobilisation à Avignon, samedi 28 juin à 11h30 Cours Jean Jaurès, face à la gare centre
Mobilisation à Nice dimanche, 29 juin à 10h Parvis Gare du Sud
Dire NON à la loi Duplomb, c’est dire NON à une agriculture de destruction.