Dans le cadre d’un programme de recherche avec le CEFE de Montpellier, plusieurs vautours fauves ont été capturés mi janvier, afin de les équiper de balises GPS. En effet, le but de cette manipulation est d’équiper des oiseaux adultes, régulièrement observés dans les gorges du Verdon, afin d’observer les déplacements que ces individus peuvent faire pendant la période de reproduction.
Un oiseau avec des déplacements importants
Le vautour fauve est un oiseau particulièrement bien adapté au vol plané, et réside donc dans des milieux avec des reliefs propices à la formation de courants aériens relativement forts. On les retrouve donc en milieu de montagne, avec des falaises escarpées, où les ascendances thermiques peuvent se créer. En plus de ce type de milieu, le vautour fauve a aussi besoin de se nourrir, et donc s’installe là où l’élevage est important. Ainsi, il peut parcourir de longues distances sans battre une seule fois des ailes à la recherche d’animal mort, et couvrir une zone assez large chaque jour. Un vautour fauve peut ainsi voyager à plus de 70km de son nid pour s’alimenter pendant la période de reproduction. Cependant, le domaine vital de ces oiseaux reste difficile à estimer de part ce genre de grands déplacements.
Qu’est-ce que cela peut apporter comme connaissances ?
Connaître les déplacements de ces oiseaux, pouvant parcourir plusieurs dizaines, voire centaines, de km par jour en fonction des conditions météorologiques, permettront de mieux comprendre les habitudes de cette espèce concernant leur domaine vital. C’est la zone prospectée pour la recherche alimentaire pendant, et hors de la période de reproduction. Cela permettra aussi par la même occasion d’identifier les zone d’alimentation préférentielles de ces individus, ainsi que les zones qu’il évitent.
Ainsi, au sein de la colonie du Verdon, 10 oiseaux ont été équipés d’une balise GPS pendant le mois de janvier. Ces balises ont pu être obtenues via les financements du Fonds vert, mis en place par le gouvernement. lEn plus de cette pose de balise, des prélèvement buccaux et cloaquaux, ainsi que différentes mesures morphologiques ont été réalisées, afin de faire en plus des analyses sur ces individus.
La suite pour ces vautours
Ces oiseaux restent-ils aux alentours des gorges du Verdon comme cela pourrait être attendu, ou voyagent-ils plus loin, jusqu’aux autres colonies des Baronnies ou du Vercors ? C’est ce que ces recherches montreront après avoir analysé leurs futurs déplacements équipés de GPS.