La LPO a réuni 400 spécialistes fin 2017 pour travailler à une meilleure prise en compte de la biodiversité dans le développement et l’exploitation des parcs éoliens. Elle publie aujourd’hui les actes de ce séminaire.
Une troisième édition du séminaire « Éolien et biodiversité » à portée internationale
Plus de 400 personnes : acteurs de l'éolien, chercheurs, naturalistes et services de l'état ont participé au séminaire organisé par la LPO les 21 et 22 novembre 2017 à Artigues-près-Bordeaux avec le soutien de l’Ademe, du ministère de la Transition écologique et solidaire, de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Syndicat des Énergies Renouvelables et de France Énergie Éolienne.
Ces deux journées d’exposés et d'échanges consacrées respectivement aux milieux terrestres et marins ont été l'occasion de faire un état des lieux du développement de l’éolien sur le territoire et du cadre réglementaire auquel il est soumis. Par la suite, les impacts potentiels des parcs éoliens ont été listés ainsi que les moyens de les mesurer et de les atténuer tout en conciliant le développement des énergies renouvelables avec la préservation de la biodiversité.
Cette année des conférenciers venus d’Allemagne, du Royaume-Uni et du Danemark se sont joints aux experts français pour nous faire part de leurs retours d’expériences.
Des impacts connus
Sur des zones présentant de forts enjeux avifaunes nous savons que le dérangement, la perte d'habitats ou les mortalités directes par collision peuvent avoir un impact sur des populations d'oiseaux dont l'état de conservation est défavorable. Et, malheureusement, si des dispositifs techniques ont été développés et améliorés ces dernières années, leur efficacité reste aujourd’hui encore insuffisante pour pallier ces impacts.
Des solutions identifiées
À terre comme en mer, la planification, c’est-à-dire l'évitement des sites présentant les plus forts enjeux de biodiversité, a été présentée comme la principale solution permettant de limiter l'impact sur les espèces patrimoniales, qu’il s’agisse d’oiseaux, de chauves-souris ou de mammifères marins.
En ce qui concerne les chiroptères, les intervenants ont pointé du doigt la difficulté à anticiper le risque de mortalité en phase projet. Toutefois des progrès ont été réalisés ces dernières années pour mesurer l'activité des chiroptères et mettre en œuvre des solutions de bridage afin de réduire le risque de collision avec les éoliennes lors de leur exploitation.
En mer, outre la planification, des modélisations alimentées par des données environnementales qu'il conviendra d'enrichir avec le temps sont nécessaires. La Recherche et Développement est ainsi une piste qui continue d’être explorée, autant pour la réalisation des inventaires avant-projet (radar ornithologiques, sondeur bathymétrique, etc.) que pour l'identification et la réduction des impacts lors de la phase d'exploitation sur terre comme en mer.
La LPO travaille au quotidien pour améliorer l’intégration environnementale des énergies renouvelables. Pour l’éolien, cet engagement se concrétise depuis maintenant 15 ans par un partenariat noué entre la LPO, l’ADEME et le Ministère de l’Écologie autour du « Programme Éolien et Biodiversité ».
Plus d’informations
Consultez l’ensemble des Actes du Séminaire « Éolien et biodiversité »
Lire le positionnement de la LPO sur les énergies renouvelables
Source : https://www.lpo.fr/actualites/eoliennes-sur-terre-et-en-mer-quels-impacts-quelles-solutions