La LPO PACA s'est associée avec l'OPIE (Office pour les Insectes et leur Environnement) Provence-Alpes-du-Sud pour élaborer un atlas des odonates de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nous sommes à mi-chemin de l'effort de prospection pour notre atlas des libellules de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Près de 21 900 données « odonates » sont enregistrées dans la base faune-paca.org, dont 9169 saisies au cours de l'année 2012, soit une croissance de plus de 50% par rapport à 2011. Du côté des contributeurs, ce sont 173 observateurs qui ont participé, soit environ 30% de plus qu'en 2011. Enfin, ce sont 71 taxons qui ont été observés en 2012 pour un total de 73 enregistrés dans la base faune-paca.org.
Un réseau d'odonatologues couvre l'ensemble du territoire
En terme de couverture géographique (voir carte ci-contre), nous enregistrons que de véritables progrès ont été réalisés : l'ensemble des carrés de Vaucluse possède des données « odonates », de même pour les Bouches-du-Rhône. Dans les Alpes-Maritimes, seulement deux carrés ne possèdent pas de données ainsi que dans le Var (correspondant au camp militaire de Canjuers, interdit au public). En revanche, il reste encore plusieurs carrés à couvrir dans les Alpes de Haute-Provence ainsi que dans les Hautes-Alpes.
• Carte de répartition des espèces
La LPO PACA participe aux Plans National et Régional d'Actions
Un Plan National d'Actions en faveur des Odonates (PNAO) 2011-2015 a été élaboré par l'OPIE et par la Société Française d'Odonatologie (SFO). Celui-ci a été décliné en région PACA sous la forme d'un Plan Régional d'Actions en faveur des Odonates (PRAO) par l'association « Les amis du marais du Vigueirat ». La LPO PACA a participé à plusieurs réunions et a été associée à la rédaction de ce plan ; elle s'est également portée volontaire sur un certain nombre d'actions (atlas, études de certaines espèces, formations, sensibilisation) sous réserve de financements appropriés.
Promouvoir la connaissance entomologique
2012 a été un excellent « cru » aussi bien sur les aspects quantitatifs que qualitatifs. De plus en plus de naturalistes observent les libellules et on peut noter un nombre significatif de personnes en vacances dans notre région qui ont contribué à l'atlas. La tendance est donc très bonne mais nous devons poursuivre voire accentuer nos efforts de prospection afin d'augmenter la couverture géographique, en particulier dans les départements des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes, et affiner la carte de répartition des espèces les plus rares.
Formation
En 2012, trois sessions ont été organisées par la LPO PACA.
En janvier 2012, une journée de formation à la détermination des exuvies a eu lieu au Château de l'environnement à Buoux ; elle a réuni 16 personnes dont plusieurs provenant d'autres régions.
Deux formations à l'identification des imagos sur le terrain ont eu lieu : la première, réalisée en coopération avec la SFO et destinée aux professionnels de la nature, s'est tenue les 5 et 6 juin aux marais du Vigueirat (Bouches-du-Rhône) et a réuni 9 personnes tandis que la seconde, plutôt destinée au grand public, s'est déroulée les 30 juin et 1er juillet dans le secteur du lac de l'Escale dans les Alpes de Haute-Provence et rassemblait 15 personnes.
• Formation "les libellules de la région PACA" Profitez des quelques places encore disponibles
Quelles ont été les observations notables en 2012 ?
Les nouveautés viennent de la famille des Corduliidae dont la plupart des espèces sont inféodées aux zones froides. De plus, les familles des Gomphidae et des Libellulidae offrent à notre région des taxons rares et très intéressants sur le plan patrimonial.
Chez les Gomphidae
Gomphus vulgatissimus, espèce rare en PACA, a été observée régulièrement en 2012, ce qui est remarquable.
Gomphus flavipes, espèce exceptionnelle, a continué à être observée en 2012, essentiellement le long du Rhône dans les Bouches-du-Rhône.
Gomphus graslinii, espèce très rare également, n'a pas été saisie sur faune-paca.org en 2012, alors qu'il l'a été en 2011.
Chez les Aeshnidae
Anax ephippiger, espèce migratrice, a été observée surtout dans les Alpes-Maritimes en 2012 et plus rarement dans les Bouches-du-Rhône et le Var.
Chez les Corduliidae
Somatochlora alpestris, espèce exceptionnelle, de haute altitude, a été rencontrée pour la première fois en 2012 dans les Hautes-Alpes. Les observations dans les les Alpes-Maritimes ont permis de compléter la connaissance de la répartition de cette espèce, rare dans ce département, méconnue et confinée aux plus hautes mares tourbeuses du Mercantour.
Somatochlora arctica, autre espèce exceptionnelle, de haute altitude, a été découverte en 2012 dans les Hautes-Alpes (il existe également une citation ancienne pour ce département).
Somatochlora flavomaculata, autre espèce exceptionnelle, de haute altitude, a été observée en 2012 dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes, en altitude (observée très rarement mais régulièrement).
Somatochlora metallica, autre espèce exceptionnelle, de haute altitude, n'a pas été retrouvée en 2012, bien qu'observée en 2011 dans les Alpes de Haute-Provence.
Somatochlora meridionalis, espèce exceptionnelle, a été retrouvée dans son aire très réduite du Var.
Cordulia aenea a été retrouvée régulièrement dans les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence et dans son aire réduite du Var.
Chez les Libellulidae
Leucchorinia dubia, espèce exceptionnelle pour la PACA, a été observée pour la première fois dans les Alpes de Haute-Provence en 2012 (une observation ancienne à la limite des Hautes-Alpes et de la Drôme).