Depuis 2021 la Réserve des Partias mène une étude sur les syrphes afin d'établir un diagnostic écologique de ses milieux pastoraux. Plus précisement, cette étude a comme objectif d'observer la réponse des communautés de syrphes face à la présence d'une activité agro-pastorale pour évaluer localement les effets du pastoralisme sur l’état de conservation des habitats agro-pastoraux.
Reprenons, qu'est-ce qu'un syrphe ? et qu'est-ce que Syrph the Net ?
Les syrphes sont une famille de diptères, pollinisateurs au stade adulte, présents dans la quasi-totalité des écosystèmes terrestres, souvent mimétique des guêpes/abeilles/bourdons.
Ces espèces sont dites "bio-indicatrices", leur présence (et/ou leur absence) renseigne sur l'état de santé des habitats naturels.
Syrphe the Net (StN) est avant tout une base de données sur les syrphes, développée en 1990, qui renseigne sur les habitats, les traits de vies, les aires de distributions ou encore le degré de menace de ces espèces.
Le principe de la méthode StN est d’évaluer l’intégrité écologique d’un site, ou d’un habitat, en comparant une liste des espèces attendues (= espèces prédites) pour un/des habitat(s) et une liste d'espèces observées (= espèces récoltées sur site).
La liste des espèces attendues repose sur la description des habitats concernés, et une liste « régionale », autrement dit une liste des espèces potentiellement présentes sur le territoire étudié.
La liste des espèces observées est, elle, obtenue par piégeage par tentes Malaise (une méthode dite "passive" et "non attractive"), avec dans l’idéal deux tentes posées par type d’habitats, et ce, pendant 3 années consécutives.
En ce qui concerne les Partias, deux habitats sont étudiés avec quatre tentes, placées dans des couloirs de vols supposés, depuis le début du mois du juin et jusqu'à la fin de la période de vol des insectes. Ces derniers sont récoltés dans des pots d'alcool pour pouvoir les conserver et les étudier ulterieurement.
Cette méthode de récolte n'est malheureusement pas séléctive et de nombreux autres insectes sont capturés. Ils sont ensuite triés et envoyés à des groupes entomologiques pour une identification plus précise afin de (potentiellement) compléter les inventaires faunistique de la Réserve et faire avancer la science !
À présent il ne reste plus qu'à patientier pour obtenir les résultats de l'étude !