Bécasseau sanderling © Aurélien AudevardLe Bécasseau sanderling est un petit limicole (oiseau qui vit dans les vasières) d’aspect rondelet et ventru, plutôt court sur pattes. Il mesure environ 18 à 20 cm, pour une envergure avoisinant les 40cm et un poids de 50 à 70 grammes. Le bec est relativement court et compact comparé à d’autres bécasseaux de taille similaire.

 

En vol, les ailes sont traversées par une large bande blanche encadrée de noir. En plumage nuptial (durant la période de reproduction), la tête et le cou prennent une teinte brun roux tachetée de brun foncé, mais il est rare de les observer dans cette livrée sous nos latitudes. Lors de ces séjours dans nos régions, le Bécasseau sanderling arbore son plumage dit « internuptial » (en dehors de la période de reproduction). Il présente alors un aspect bien plus clair et beaucoup moins coloré. Sur l’oiseau posé le dessus et les ailes sont d’un gris très pâle, quasi uni, avec une petite tache noire au niveau du poignet. Les côtés de la tête sont clairs, et les parties inférieures (le ventre et la poitrine) sont d’un blanc immaculé, sans aucune autre marque apparente. L’ensemble du plumage apparaît donc très clair comparé aux autres bécasseaux que l’on peut voir dans la région, ce qui permet d’éviter les confusions avec d’autres espèces. Il ne dispose que de trois doigts au lieu de quatre chez les autres limicoles, mais cette absence de pouce est difficilement observable sur le terrain. Les deux sexes sont semblables, si ce n’est que la femelle est légèrement plus grande que le mâle.

 

Où vit-il ?

Le Bécasseau sanderling est une espèce qui se reproduit dans la toundra du haut arctique sur de vastes zones allant de l’Alaska à la Sibérie (péninsule du Taïmyr, Nouvelle Zemble) en passant par le nord canadien, et les côtes nord et nord-est du Groenland. De juin à fin juillet, les zones de toundra qu’il fréquente foisonnent de nourriture (insectes notamment), ce qui représente une véritable aubaine pour nourrir ses jeunes. Ces zones toundra sont par ailleurs très fréquentées par nombreux autres limicoles en période de reproduction, qui comme lui, viennent profiter de cette profusion de nourriture. Mais ces zones deviennent très vite hostiles en dehors de ces quelques semaines d’été. Ainsi la plupart des limicoles dont les Bécasseaux sanderling, migre vers le sud pour échapper au froid glacé de l’hiver polaire. Les oiseaux nicheurs du Canada hivernent plutôt sur les côtes américaines, des Etats-Unis à la Terre de Feu. Les individus nichant plus à l’Est hivernent quant à eux sur un front tout aussi large, allant des côtes d’Europe de l’Ouest à l’Afrique du sud. C’est donc un migrateur dit « long courrier » qui parcourt chaque année des milliers de kilomètres entre ses lieux de reproduction et d’hivernage.

 

Les oiseaux que l’on observe au bord des côtes françaises proviennent essentiellement du Groenland et de Sibérie. Les principales zones d’hivernage du pays se trouvent plutôt sur les façades nord et ouest, mais il fréquente aussi les rivages de la méditerranée, notamment les vastes baisses camarguaises ou les zones sableuses des salins d’Hyères et du littoral varois. Des individus bagués sur la côte Est du Groenland ont d’ailleurs déjà été observés sur les salins d’Hyères ces dernières années.

 

En automne et l’hiver le Bécasseau sanderling a un comportement grégaire. Sur les sites les plus favorables, les groupes peuvent parfois rassembler plusieurs des centaines d’oiseaux. Mais lors de ses passages en méditerranée, il s’observe en groupes bien plus réduits souvent mélangé à d’autres espèces comme les bécasseaux variables ou les bécasseaux minutes.

 

Régime alimentaire et comportement

Les Bécasseaux sanderling se déplacent avec une agilité, une rapidité et une dextérité remarquables. C’est sur les vastes plages atlantiques ou du nord du pays qu’il est le plus amusant d’observer leur curieux remue-ménage. Ils semblent littéralement jouer avec les vagues, tantôt avançant, tantôt reculant de manière à suivre le mouvement des flots, mais sans jamais se laisser surprendre ou atteindre par l’eau. On les voit ainsi « trotter » à toute vitesse, suivant fidèlement le va-et-vient perpétuel des vagues. Ce comportement est pour le moins astucieux. En venant mourir sur le sable, la vague apporte de nombreux petits invertébrés dont les bécasseaux se délectent. De plus, après le passage de l’eau, le sable est plus meuble rendant la capture des petits vers et crustacés enfouis dans le sable plus facile. Ils picorent ainsi le sable à toute vitesse à la recherche de ces petites bêtes en attendant que la vague suivante vienne déferler à son tour sur la plage, et ainsi de suite, des heures durant.

 

Quand le voir ?

C’est lors de ses passages migratoires que vous aurez le plus de chance de croiser sa route dans la région : entre fin avril début mai lors de sa migration pré-nuptiale et entre fin août et octobre pour la migration post nuptiale. Des individus ont été observés ces dernières semaines aux salins d’Hyères. Les prochaines visites auront lieu les mercredi 4 et samedi 7 octobre au matin. Informations et réservations au 04.94.01.09.77.

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