La Chouette hulotte (Strix aluco, Linnaeus 1758) est un rapace opportuniste dont les captures sont toujours surprenantes. La collecte des proies de la Chouette hulotte se fait principalement en nichoir car il est difficile de les trouver en milieu naturel. Durant ces dix dernières années, de nombreuses récoltes ont permis de compléter et de confirmer le panel des proies potentielles de ce rapace nocturne dans les Alpes-Maritimes.
Différentes études détaillent la proportion de ses proies en France. De nombreux micromammifères composent l’essentiel de la biomasse de son régime alimentaire, complété par des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des chiroptères, des insectes, des arachnides, de nombreuses limaces, jusqu’aux poissons. Ainsi, ses captures n’ont de limite que la taille des proies et son opportunisme. L’espèce n’est pas charognarde, et avale donc uniquement des proies venant d’être capturées.
Dans une précédente étude réalisée en 2018 dans les Alpes-Maritimes (Deffarges 2018), plusieurs caractéristiques s’étaient dégagées des analyses des restes osseux et des pelotes. À basse altitude, les Muridés et en particulier le Rat noir (Rattus rattus, L. 1758) et le Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus, L. 1758) semblent déterminants pour assurer sa subsistance. En montagne, elle compense l’absence des Rats noirs par davantage de captures de campagnols et de Soricidés. Les Gliridés sont aussi très régulièrement consommés. Parmi les oiseaux, le Pinson des arbres (Fringilla coelebs, L. 1758) la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla, L. 1758) et les Turdidés sont les proies majoritaires. Chez les amphibiens, le crapaud du genre Bufo est le plus régulièrement déterminé. Chez les reptiles, la Tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica, L. 1758) est l’espèce la plus régulièrement rencontrée.