Après plusieurs jours de pluie (24,6 mm), le passage du mois d’avril était placé sous le signe des migrateurs transsahariens rejoignant leurs sites de nidification avec son lot d’observations remarquables.
Ces inventaires sur les zones humides hyéroises ont permis de constater une hausse de la diversité avec 65 espèces, mais surtout une nette augmentation des effectifs avec 756 oiseaux contactés.
Dans le marais des Estagnets, 24 espèces ont été dénombrées, dont plusieurs espèces de limicoles telles que l’Echasse blanche en pleines parades nuptiales (8), le Chevalier cul-blanc et le Chevalier sylvain. Une belle diversité de passereaux transsahariens a également été constatée avec un Pipit des arbres, 3 Rossignols philomèles, 2 Rousserolles turdoïdes ou une Fauvette des jardins. Notons également la présence d’un Grand Corbeau en provenance de la presqu’ile de Giens.
Sur la Lieurette, 36 espèces ont pu être recensées. Plusieurs familles de Canard colvert s’y sont reproduites avec succès notamment dans le cours du Roubaud. Nous avons également pu comptabiliser un Chevalier cul-blanc accompagné cette fois-ci de 3 Chevaliers guignettes. De belles observations d’Ardéidés ont pu être faites avec 3 Crabiers chevelus et un Héron pourpré.
Récemment revenus d’Afrique centrale, 478 Martinets noirs stationnaient le long des ripisylves. Ajoutons à cela le retour d’autres migrateurs avec un Coucou gris, un Coucou geai, un Guêpier d’Europe, 2 Huppes fasciées, 5 Tariers des prés, un Loriot d’Europe, un Gobemouche noir et les trois espèces de Pouillots (Bonelli, siffleur et fitis). Le tambourinage d’un Pic épeichette a également été entendu.
Le marais de la Bergerie réservait également son lot de surprises, avec 22 espèces comptées, dont l’observation peu commune d’une Pie-grièche à tête rousse de la sous espèce badius, nichant sur les îles Baléares, en Corse ou en Sardaigne. Visiteuses d’été, 7 Sternes hansels ont également survolé établis le marais.
Sur le marais du Pousset, 22 espèces ont été recensées, avec un contact auditif et visuel d’une Rousserolle verderolle, chantant en sourdine dans les tamaris du marais. Cette espèce reste toujours très délicate à observer puisqu’il s’agit seulement de la seconde mention pour la commune d’Hyères. La roselière abritait également un Phragmite des joncs, un Gobemouche gris et un autre noir et des espèces plus communes comme la Cisticole des joncs ou la Bouscarle de Cetti.
Le prochain passage aura lieu le 04/05/2020.