La plantation de 3000 Pins cembros qui a eu lieu en 2018 dans le cadre du programme Nature 2050 de la CDC Biodiversité fait l’objet d’un suivi bisannuel. C’est cet automne qu’il s’est déroulé et voici ce qu’il est possible d’en retirer sur l’état de santé des arbres.
Sur les 300 arbres échantillonnés, 70% ont survécus, ce qui correspond, à l’échelle de la forêt à environ 2100 individus. Parmi ces derniers 39% sont victimes d’altérations variables, 30% sont donc sains. S’il on regarde le détail des altérations, nous remarquons que celles qui prédominent sont la sécheresse et la casse, ce sont donc des aléas liés au milieu.
En rentrant plus dans les détails et sachant que parmi les 3000 pins plantés en 2018, 700 étaient de « grands » plants (âgés entre 8 et 10 ans) et 2300 des « petits » (âgés entre 3 et 4 ans) et que sur les 300 pins de l’échantillon, il y a 117 « grands » et 183 « petits », ce sont les arbres issus de petits plans qui ont le mieux survécu. En effet, ce sont 77% des petits toujours debout contre 56% pour les grands. La sécheresse est le facteur numéro 1 d’altération des arbres qu’ils soient petits ou grands, même si ce facteur est plus présent chez les petits : 62% contre 38% chez les grands. L’attaque de champignons est plus présente sur les grands pins sa valeur représente en peu moins du double par rapport à celle des petits. Nous observons une part légèrement plus élevée de grands pins cassés par rapport aux petits, environ 13 petits et 15 grands.
Enfin les facteurs d’altérations liés aux ongulés (broutage et écorçage) sont ceux où la différence entre petits et grands pins est moindre. Cette pression représente 16% des facteurs d’altérations.
La comparaison des résultats avec ceux de 2020 permet d’évaluer l’évolution de la plantation. En 2020, on observait que 72% des pins avaient survécu. Ce qui équivaut à environ 60 pins morts sur toute la zone plantée (sur le total des pins plantés en 2018). Le rapport de santé entre les petits et grands plants s’est inversé entre 2020 et 2022. Il y a probablement eu plus de mortalité chez les grands pendant ces deux ans. Il y a également + 6% de pins sains. Nous pouvons supposer que cette majeure mortalité chez les grands a été causée en partie par les champignons qui représentaient 39% des altérations chez les grands pins en 2020. En 2022 nous n’avons que 14% de pins altérés subissant l’attaque de champignons. La proportion de grands pins cassés a été multipliée par 15 alors que chez les petits elle est restée exactement la même (19% des altérations). L’évolution de la sécheresse comme facteur d’altération montre un impact plus fort sur les arbres surtout chez les petits. Cela s’explique par les périodes de grandes sécheresses de l’été 2022 mais aussi par le fait que le plus petit arbre ne peuvent pas puiser l’eau assez loin.
La taille des arbres issus de petits plans a augmenté en deux ans, passant de 11cm en moyenne à 17cm. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les grands dont la taille moyenne a diminué de 4cm.
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