Au cœur de la saison des insectes, la troisième session d'inventaire des hétérocères et des coléoptères nocturnes s’est déroulée en août au Cap Lardier en partenariat avec le Parc National de Port-Cros et l’Institut Méditerranéen de la Biodiversité et d’Écologie marine et continentale.
En ce début de mois d'août, les conditions étaient parfaites pour se prêter à l’observation des papillons de nuit pour la troisième session au niveau du Cap Lardier, avec des températures chaudes sur l’ensemble de la nuit, pas de vent et une ambiance humide.
Lors de cette session, les mêmes tendances que lors des autres sessions ont été constatées, avec une abondance en individus et une richesse en espèces supérieure au niveau du point qui a été le plus touché par l’incendie en août 2017.
Une petite espèce, répartie uniquement sur le littoral méditerranéen, était présente en nombre au niveau des trois points d’observation : La Smaragdine rouillée. Ce petit papillon, vert aux marges couleur rouille, se nourrit de différentes espèces d’Euphorbe.
De beaux migrateurs ont interrompus leur vol pour venir se poser sur les draps : des Sphinx du liseron.
Chaque printemps a lieu une migration depuis l'Afrique du Nord vers l'Europe. Cette espèce fait partie des migrateurs au vol le plus puissant : en effet, en migration, sa vitesse de croisière atteint 40 à 50 km/h en moyenne. Lorsqu'il profite des vents d'altitude il peut même faire des pointes à 100 km/h. C'est également une espèce très endurante, puisqu'elle peut atteindre l'Islande, ce qui lui impose de traverser au moins 700 à 800 km de mer sans se poser. Avec une grande trompe ce papillon butine au crépuscule ou dans la nuit du nectar dans des fleurs à corolles profondes (ex : Chèvrefeuilles) en vol stationnaire. Les chenilles se développent principalement sur les liserons."