Au début des années 1980 le Ministère de l’Environnement français, ainsi que la Mission Interministérielle de la Mer, a donc confié au Parc national de Port-Cros la création d’une structure souple, un « Groupement d’Intérêt Scientifique » (GIS), susceptible de gérer un programme de recherche avec un objectif précis : sauver l’herbier à Posidonia oceanica, le récif-barrière de Port-Cros subissant une régression significative de sa surface.
Patrick Austruch présentera les travaux de cette structure associative dont les membres actifs sont pour la plupart des scientifiques et des gestionnaires de l’environnement méditerranéen.
En effet, la posidonie, Posidonia oceanica (L.), Delile, 1813 est une magnoliophyte marine (angiosperme) endémique de Méditerranée. Elle occupe l’étage infralittorale depuis la surface jusqu’à 15-40 m de profondeur en fonction de la clarté de l’eau, formant un des écosystèmes les plus productifs au monde (Boudouresque et al., 2006).
Le Var (Provence, France) abrite les herbiers de posidonie les plus étendus de France continentale. L’état de conservation de cet habitat prioritaire (selon la Directive Habitat Faune Flore) est variable en fonction des pressions anthropiques qui s’exercent sur lui.
Les rejets issus des bassins versants, le chalutage, l’ancrage, les rejets pollués des plaisanciers, la présence d’espèces invasives ou encore le changement globale de la Méditerranée contribuent à de larges régressions observées depuis plus de 50 ans par la communauté scientifique, de la surface (cas des récifs-barrières) jusqu’en limite inférieure de l’herbier.
Face à une pression démographique croissante sur le littoral, la conservation de la fonctionnalité écologique de l’herbier de posidonie est un enjeu majeur pour les gestionnaires du milieu marin.
Intervenant : M. Patrick Astruch du Groupement d’Intérêt Scientifique pour l’environnement marin