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Vipère aspic © Alain HuguesLe ministère de la transition écologique et solidaire a ouvert une consultation du public concernant la protection des amphibiens et des reptiles sur le territoire métropolitain. Si ce projet présente de réelles avancées pour une meilleure protection de ces espèces et de leurs habitats, il autorise toujours la possibilité de tuer des vipères et de pêcher des grenouilles. Des pratiques totalement inacceptables contre lesquelles il faut s’opposer. Nous comptons sur vous !

 

Vers un nécessaire renforcement de la protection pour des espèces en danger

Selon la liste rouge des espèces menacées en France, 9 espèces de reptiles sur 38 et 8 espèces d’amphibiens sur 35 sont menacées sur le territoire métropolitain.

La principale menace est la régression et la fragmentation de leurs habitats, sous les effets de l’urbanisation, du développement des infrastructures de transport ou encore de l’intensification des pratiques agricoles. Viennent s’ajouter, les pollutions (engrais, produits phytosanitaires, métaux lourds, etc.), l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, les effets des changements climatiques ou parfois les captures dans le milieu naturel pour la consommation ou la détention en tant qu’animal de compagnie.

Ce projet d’arrêté vient renforcer la protection des reptiles et amphibiens selon leur état de conservation et en fonction de la responsabilité patrimoniale de la France à leur égard. Des espèces sont donc ajoutées, d’autres voient leur habitat protégé en plus des spécimens.

Ce projet présente donc de réelles avancées, qui tiennent compte à la fois de l’amélioration des connaissances scientifiques sur ces espèces mais aussi du niveau de menace et permettra aussi leur meilleure prise en compte dans le cadre des études d’impact pour les projets d’aménagement.

 

Pourquoi faut-il alors se mobiliser ?

Malgré ces avancées, ce projet présente deux points noirs :

  • Alors que la Vipère aspic et la Vipère péliade sont en déclin en France, ce texte autorise leur destruction. Cette possibilité est irrecevable considérant la disparition de leurs populations . Dans les pays voisins, où ce déclin des vipères est également observé, ces espèces sont intégralement protégées, et ce depuis longtemps. Par ailleurs, invoquer le risque de morsure pour autoriser leur destruction est illogique car l’acte de destruction des vipères expose précisément au risque de morsure. Dans les faits, les envenimations sont peu fréquentes et très bien prises en charge en France. Les décès sont donc extrêmement rares (moins d’un cas tous les 10 ans lié à des manipulations intempestives et des captures) en comparaison des décès liés aux morsures par des chiens (33 décès en 20 ans). Continuer à autoriser la destruction des vipères pour ce motif est d’autant plus incompréhensible que la détention par des particuliers d’espèces de serpents exotiques, encore plus dangereuses et pour lesquelles les anti-venins ne sont pas toujours disponibles est autorisée.
  • Le projet d’arrêté autorise la capture, la destruction et la consommation de deux espèces de grenouilles, la Grenouille rousse (Rana temporaria) et la Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus). La Grenouille verte est un hybride entre la Grenouille de Lessona (espèce d'intérêt communautaire) et la Grenouille rieuse, toutes deux protégées intégralement. Or, il est impossible de faire la distinction entre les trois espèces de grenouilles sans analyses génétiques. De même, il est très difficile de faire la distinction entre la Grenouille rousse et la Grenouille agile (Rana dalmatina), qui elle est intégralement protégée. Le risque est donc grand de pêcher finalement une espèce protégée ! Le texte de cet arrêté n’empêche pas non plus un amateur de cuisses de grenouilles de récupérer directement les animaux dans les seaux disposés le long des routes par les bénévoles pour éviter leur écrasement par les voitures.

 

Comment participer à la consultation ?

Rendez-vous avant le 1er décembre sur la page web de la consultation et postez votre commentaire en cliquant sur l’encadré prévu à cet effet. Il est important de personnaliser votre réponse et de ne pas faire un simple copier-coller des arguments proposés ci-après, pour que votre réponse soit bien comptabilisée lors de la synthèse de cette consultation.

 

Que dire ?

Nous vous invitons à répondre à la consultation en demandant que les vipères et les grenouilles soient protégées :

  • Selon la liste rouge des espèces menacées de France, la Vipère péliade est classée « Vulnérable » et son déclin a tendance à se poursuivre. Partout en Europe de l'Ouest, cette espèce est strictement protégée. Le statut de conservation de la Vipère aspic est également très préoccupant  avec des régressions dans l’Ouest de la France du fait de la dégradation du bocage et de l’intensification des pratiques agricoles. La France a donc une grande responsabilité pour la conservation de ces espèces. Ces deux espèces doivent donc être strictement protégées.
  • Autoriser la destruction des vipères aspic et péliade au motif du risque de morsure est fallacieux. Les rares cas d’envenimation sont très bien pris en charge par les services médicaux et l’acte de tuer une vipère expose justement au risque de morsure. Et comment accepter que les espèces sauvages soient détruites, alors que par ailleurs, il est possible de détenir des espèces de serpents exotiques bien plus dangereuses et pour lesquelles les anti-venins ne sont pas toujours disponibles ? Les deux espèces de vipères doivent être strictement protégées.
  • Au regard du risque de confusion, continuer à autoriser la destruction des vipères aspic et péliade représente un risque pour les autres espèces de serpent qui sont quant à elles protégées.
  • À l’heure où le déclin des amphibiens est documenté et que la population française mange à sa faim, continuer à autoriser la pêche des grenouilles est aberrant. Des milliers de bénévoles s’investissent chaque année pour aider les grenouilles à traverser les routes. Avec ce texte, un amateur de cuisses de grenouilles pourra les prendre directement dans les seaux disposés le long des routes pour les consommer. La destruction et la capture des grenouilles doivent être interdites.
  • La Grenouille verte est un hybride entre la Grenouille de Lessona et la Grenouille rieuse, toutes deux protégées et ne peuvent donc être ni capturées, ni détruites. Or, il est impossible de faire la distinction entre les trois espèces. De même, il est très difficile de faire la distinction entre la Grenouille rousse et la Grenouille agile (Rana dalmatina), qui elle est intégralement protégée. Le risque est donc grand de pêcher finalement une espèce protégée. La destruction et la capture des grenouilles doivent être interdites.
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