Dans le cadre de la prochaine sortie de l’ouvrage «La faune des Bouches-du-Rhône», chaque semaine nous vous dévoilons quelques planches actuellement sous presse. Cette semaine, nous ouvrons les pages consacrées aux insectes dont les milliers d'espèces vivant dans les Bouches-du-Rhône constituent un immense domaine d'étude !
À découvrir dans cet ouvrage
Parmi les « invertébrés », quatorze principaux ordres ou familles d’insectes ont bénéficié d’un panorama agrémenté de focus sur des espèces emblématiques :
- les lépidoptères (papillons ou « parpaioun » en provençal) ;
- les odonates (libellules) ;
- les orthoptères (criquets, sauterelles et grillons) ;
- les coléoptères ;
- les hyménoptères ;
- les mantes ;
- les phasmes ;
- les névroptères (ascalaphes et fourmilions) ;
- les hétéroptères (punaises) ;
- les cigales ;
- les diptères ;
- les éphéméroptères, plécoptères et trichoptères.
Une biodiversité remarquable
Dans les Bouches-du-Rhône, la diversité des milieux naturels génère une importante biodiversité en insectes, pouvant être eux-mêmes à la base des chaînes alimentaires : les eaux douces et saumâtres, stagnantes ou courantes, les plages et les dunes, les sansouires, les pelouses et les prairies fleuries, les garrigues et leur cortège de plantes hôtes méditerranéennes, les pinèdes à pins d’Alep, les chênaies vertes et pubescentes, les ripisylves, les crêtes élevées battues par les vents. En grande partie formés de calcaire, la plupart des massifs montagneux du département sont karstiques, et donc favorables à la présence de nombreuses grottes et avens qui hébergent quelques éléments cavernicoles particuliers à ce domaine souterrain. Les archipels marseillais présentent aussi bon nombre d’espèces remarquables sur le plan biogéographique ou de la conservation (espèces en limite d’aire ou au bord de l’extinction). Signalons aussi une intéressante communauté d’insectes associée aux excréments de grands mammifères : le département possède en effet de vastes espaces ouverts dévolus depuis des siècles au pastoralisme et à l’élevage extensifs (Camargue et Crau).
Un immense domaine d'étude !
Le département des Bouches-du-Rhône a accueilli des entomologistes de renommée nationale. Citons Abeille de Perrin ou encore Henri Caillol connu pour son monumental « Catalogue des coléoptères de Provence », une extraordinaire somme de connaissances biologiques sans équivalent en France. Certains groupes d’insectes bénéficient d’inventaires scientifiques sur des territoires privilégiés (delta de Camargue, parc national des Calanques, etc). Du fait de leurs particularités écologiques, certains groupes bioindicateurs donnent des informations sur les caractéristiques du milieu dans lequel ils sont présents ou sur l'évolution de ces milieux sous l'influence de certaines pratiques. D’autres encore ont inspiré des opérations de génie écologique.
Des connaissances parfois lacunaires
Des groupes d’insectes ou territoires sont encore en manque de données naturalistes dans les Bouches-du-Rhône. L’amélioration des connaissances reste la première étape pour aller vers la réactualisation des statuts de protection des espèces, la création de plans de conservation pour les espèces en danger de disparition, la préservation des milieux, et vers la création de milieux favorables au niveau de zones à réhabiliter. Cet état des lieux est un véritable appel à prospecter !
Retrouvez aussi dans l’ouvrage les autres « invertébrés » continentaux : les mille-pattes, les araignées, les opilions, les scorpions, les crustacés aquatiques, les cloportes, les mollusques.
Retrouvez toutes les actualités sur l’ouvrage « La faune des Bouches-du-Rhône » sur la page : paca.lpo.fr/fbdr