Dans le cadre de la mise en Refuge LPO du site, afin d’améliorer les connaissances sur la biodiversité de ce dernier, des premiers inventaires sur l’avifaune et les invertébrés viennent d’être réalisés.
Ces derniers avaient pour objectif de recenser les espèces précoces, observables uniquement au début du printemps.
40 espèces ont été observées sur le site lors de ces deux premiers passages : 30 espèces d’oiseaux, 6 espèces de papillons de jour, 2 espèces de papillons de nuit, 2 espèces de coléoptères.
Pour les insectes, en ce début de saison, différents types d'espèces sont observables :
- les espèces qui passent l’hiver sous forme d’imago (papillon) et qui profitent des premiers rayons du soleil pour se réveiller de leur diapause et se reproduire,
- les espèces très communes, ubiquistes et avec plusieurs générations dans l’année, qui émergent de leur chrysalide très tôt au printemps pour lancer la première génération (ex : la Piéride de la rave),
- les espèces migratrices, qui arrivent de pays plus au sud (Afrique du nord) et qui viennent trouver sous nos latitudes des conditions plus propices pour se reproduire (ex : Le Gamma)
Une partie des espèces de papillons observés étaient liées à des habitats forestiers (ex : Tircis) et de lisière (ex : Azuré des nerpruns). Une seconde partie des espèces étaient plus ubiquistes, avec des papillons présents dans de très nombreux habitats à dominante ouverts (ex : Mégère, Collier de corail).
Pour les oiseaux, 30 espèces ont pu être identifiés ou entendus sur le site, dont une grande partie sont des passereaux. La très grande variété des milieux et l’étendue du site forme un espace naturel attrayant pour l’avifaune. Les cortèges d’espèces varient en fonction de la nature des milieux, on retrouve donc :
- des espèces forestières sédentaires, avec par exemple différentes espèces de mésanges,
- des espèces liées au bord de mer sédentaire, avec par exemple des goélands leucophées et des grands cormorans,
- une espèce de rapaces diurnes : un couple de faucons crécerelle, que l’on retrouve posé au niveau de la Chapelle ou du toit de certains bâtiments,
- des espèces migratrices, plus ou moins communes, que l’on retrouve dans les fourrés et les forêts. Selon les espèces elles ne sont présentes que pour quelques jours, pour reprendre des forces (pipit farlouse et le gobemouche noir) ou à l’inverse pour la saison de reproduction entière (rossignol philomèle).
Pour finir, ces premiers inventaires sur site ont également malheureusement permis de recenser la présence d’espèces exotiques envahissantes (EEE), considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité. Un enjeu de conservation du site sera de gérer ces espèces pour qu’elles n’impactent la faune et la flore indigènes.
Les sessions d’inventaire à venir auront pour objectif de recenser les espèces plus tardives. L’ensemble des résultats des inventaires ainsi que des préconisations de gestion de la végétation, d’aménagement pour la faune et de valorisation, sera présenté dans un plan de gestion, livré à l’hôpital en fin d’année.