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Var
Moyen
5h00
0
aller/retour

45 km au sud-ouest de Castellane par la rive gauche des gorges du Verdon, via Trigance. D 952, D 955, D90 et D 71. Se garer à gauche de la route (doubles épingles à cheveux), 5 km environ après l’hôtel des Cavaliers, lieu-dit la Petite Forêt.

En venant de Moustier-Ste-Marie, direction Aiguines par la D 957, D 19 et D 71. L’aire naturelle de stationnement est à droite, 10 km environ après Aiguines (épingle amont).

Le sommet du Grand Margès (anticlinal) offre un magnifique panorama à 360° sur le Pays du Verdon et les massifs varois. Voir même sur la Méditerranée par temps clair. Paradoxalement, son immense lapiaz et ses nombreuses dolines qui caractérisent ce paysage karstique, nous permettent d’imaginer de grands gouffres cachés dans cette végétation exubérante, alors qu’il n’en est rien. En fait, tous les gouffres s’ouvrent sur le synclinal de Canjuers !

La faune sauvage (avifaune, ongulés, mustélidés et canidés), quoique très discrète, est bien présente sur ce massif.

Le Grand Marges Le départ de la randonnée se situe dans la petite clairière, en face de l’ancienne ferme de la Petite Forêt (cote 958 sur la carte). Le GR 99 traverse cette clairière d’est en ouest (balisage rouge et blanc), passe au dessus de la route (au dessus du virage amont) et s’élève dans le Bois de la Grande Forêt, jusqu’au Pas de Garimbau (alt. 1305 m).Cette première partie de l’itinéraire se fait dans une remarquable hêtraie, parmi les buis et le houx. S’il y avait autant de pics que de trous dans les vieux arbres de cette futaie, nous aurions droit à un véritable festival du pic épeiche et du pic noir, « un concerto pour tambourinements » ! Avril mai, il est possible de trouver la morille conique (Morchella conica) qui pousse dans les forêt de feuillus, sur sols calcaires, riches en éléments nutritifs.

Poursuivre ensuite sur le plateau karstifié de la Colle, toujours sur le GR. Le sentier se faufile à travers le lapiaz et ses dolines, entre zones herbeuses et les buis. Passer alors par le mamelon coté 1460 puis par celui coté 1504. Le parcours s’effectue ensuite sur une croupe plus marquée, toujours sur le lapiaz. Levons les yeux vers le ciel : les vautours prospectent, profitant des ascendances thermiques ! Plus loin, un replat herbeux marque l’arrivée imminente au sommet (alt. 1576 m).

De ce magnifique belvédère, en ubac, on peut admirer le Grand Canyon avec le plateau de la Palud-sur-Verdon. Au-delà, le Chiran (1905 m), le Mourre de Chanier (1930 m) et les incontournables Cadières de Brandis qui se distinguent bien dans le paysage.

Il est fréquent d’observer des chamois dans les barres rocheuses de ce versant, ainsi que le ballet incessant des martinets à ventre blanc. Le traquet oreillard et le traquet motteux sont deux petits passereaux qui affectionnent ces milieux. La présence du monticole bleu n’est pas rare sur ce sommet, posé sur les affleurements rocheux, parmi les touffes de genêt de villars (Genista pulchella – villarsi).

En adret, la vue s’étend sur le Grand plan de Canjuers, l’un des bastions du Circaète Jean le Blanc et où s’est installé une meute de loups (canis lupus de lignée italienne) et à l’ouest, le lac de Ste Croix inonde le paysage de ses eaux bleues.

Un peu de karstologie (étude des régions et des phénomènes karstiques) : c’est là que s’ouvrent tous les grands gouffres du massif. Citons le Gros aven de Canjuers (-285 m), l’Aven de la Citerne (-280 m), l’Aven du Clos de Fayoun avec son grand puits d’entrée de 90m (-140m), et bien d’autres. C’est certainement cette unité karstique qui cache le meilleur potentiel spéléologique de la région, malheureusement non exploitée, car se trouvant dans une zone strictement interdite, propriété de l’armée. A notre grand désespoir, ces vastes étendues herbeuses et où affleure le calcaire ont changé leur calme et leurs senteurs provençales contre le fracas des blindés et les odeurs de poudre. Fermiers et bergers ont été chassés de leurs terres !

Les deux « plans » de Canjuers sont des parties synclinales. Le Grand plan de Canjuers est un poljé structural (dépression guidée par la structure géologique : failles, synclinaux érodés…) où le Gros aven fonctionnait autrefois à la manière d’un ponor (perte localisée, horizontale ou verticale). Toute cette zone (Grand plan et Petit plan) est drainée principalement par la résurgence de Fontaine l’Evêque (alt. 410 m), aujourd’hui noyée sous 80 m d’eau environ par le barrage de Ste Croix. Ce qui représente une percée hydrogéologique de 510 mètres (entre le gouffre le plus haut et l’altitude de l’émergence).

Et enfin, pour la petite histoire, Canjuers vient d’ailleurs de Jules César (Campus julii). Les Romains ont occupés la région comme l’attestent les colonnes ça et là (Vérignon, Riez,…).

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