La zone humide du ru côtier du Roubaud et de la Lieurette, ainsi que la base aéronavale militaire d'Hyères constituent l’une des dernières zones humides d’eau douce du littoral varois et abritent une biodiversité extrêmement variée, certainement l’une des plus riches du département.
D'une superficie d'environ 480 hectares répartis sur la commune d’Hyères à proximité immédiate du littoral, le périmètre d’étude comprend un éventail varié de milieux favorisant la biodiversité, allant de prairies fauchées à des zones de sansouire, en passant par des ripisylves de frênes, des boisements de tamaris ou encore des zones d’eau douce, voire saumâtre.
Joyau naturel de renommée régionale chez les naturalistes, cette zone, qui inclut la totalité de la ZNIEFF de type 2 « Plaine du Ceinturon et de Macany », n’en est pas moins menacée par l’urbanisation et une forte pression anthropique du littoral touristique, qui se renforce année après année. Devant absolument être préservée, la LPO agit en ce sens avec l’aval de la commune en classant la zone humide de la Lieurette en refuge LPO © en 2014.
Cette publication a pour vocation de faire la synthèse faunistique des espèces rencontrées sur le site, en se focalisant particulièrement sur les espèces patrimoniales et peu communes dans la région, ainsi que d’actualiser la précédente publication sur ce sujet datant de 2012 (RIGAUX & MERIOTTE), en élargissant le périmètre d’étude à la base aéronavale militaire d’Hyères et à ses différents milieux, relativement épargnés par l’urbanisation de par leur statut particulier.
De nombreux inventaires spécifiques à certains taxons, couplés à une forte pression d’observation de la part des naturalistes locaux a permis d’augmenter considérablement le nombre d’espèces observées sur la zone d’étude depuis 2012 et donne un excellent et impressionnant bilan avec 236 espèces d’oiseaux (sans prendre en compte les hybrides et sous-espèces) recensées, 19 espèces de mammifères, 12 espèces de reptiles et 4 espèces d’amphibiens. Les invertébrés et notamment les insectes, devraient faire l’objet d’un second volume dédié.