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Incendie dans la plaine des Maures - Ville du LucIls sont chercheurs, certains appartiennent au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ou au Haut Conseil pour le climat, et ils regrettent l'absence de débats sur la crise climatique et environnementale dans la campagne présidentielle. Ils interpellent les candidats et les médias pour qu'ils s'emparent de ces sujets décisifs pour notre avenir. A la LPO Provence-Alpes-Côte d'Azur nous avons décidé de relayer leur appel, afin de contribuer à une prise de conscience des crises environnementales qui menacent la planète et dont nous mesurons les conséquences au niveau régional.

Cette tribune aurait pu se résumer en deux mots : "Look up !" (Regardez !), comme le réclame Leonardo DiCaprio dans le film Don't Look Up, allégorie du déni face au changement climatique, qui met en scène une société plus préoccupée par son nombril que par la menace qui se profile. A quelques semaines de l'élection présidentielle, 1 400 scientifiques, climatologues, géographes, sociologues, philosophes, historiens, océanographes, astrophysciens, mathématiciens et économistes, venus de toute la France, s'inquiètent, dans cette tribune publiée mardi 1er février sur franceinfo, de "l'absence de débat démocratique (...) sur les graves bouleversements en cours et à venir".

Si l'importance des questions climatiques et environnementales est aujourd'hui unanimement reconnue, le sujet est très peu abordé dans les grands-messes politiques, comme l'ont illustré https://www.lefigaro.fr/presidentielle-2022-les-9-heures-de-debat-lr-n-ont-consacre-que-16-minutes-a-la-crise-climatique-20211123">les débats du congrès Les Républicains ou https://www.huffingtonpost.fr/entry/emmanuel-macron-na-pas-parle-climat-et-ecologie-sur-tf1-les-verts-setranglent_fr_61ba7868e4b0a3722472f930?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1639613572">l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 fin décembre. Mi-janvier, https://reporterre.net/Journalistes-nous-devons-mieux-couvrir-la-crise-ecologique?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne">une tribune de journalistes spécialistes de l'environnement et https://twitter.com/EPresidentielle/status/1483001222634295296">un collectif d'experts de l'énergie et du climat en faisaient déjà l'amer constat. Or, le prochain président ou la prochaine présidente de la République devra prendre des décisions importantes face à ces bouleversements. "Les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l'élection présidentielle, et leurs conditions de mise en œuvre", estiment les signataires de cette tribune. Ils s'expriment ici librement.

Scientifiques issus de différentes disciplines, nous observons, analysons et anticipons les changements environnementaux en fonction des choix socio-économiques, tentons de déterminer leurs conséquences et d'évaluer la pertinence des actions envisagées.

"Quels que soient nos opinions politiques et nos engagements personnels, nous constatons avec inquiétude l'absence de débat démocratique dans la campagne présidentielle sur les graves bouleversements en cours et à venir, qu'ils concernent le climat, l'océan, la biodiversité ou les pollutions."
Les signataires de la tribune sur franceinfo.fr

La technicité et la complexité des sujets, l'affirmation de leur caractère anxiogène, la conviction qu'ils dépassent les clivages politiques et n'ont qu'un faible intérêt pour le grand public – la promesse donc d'un audimat en berne –, sont souvent avancées pour justifier ce silence. Pourtant, selon https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4057-representations-sociales-du-changement-climatique-21-eme-vague.html">la dernière enquête de l'Ademe (Agence de la transition écologique), l'environnement est une préoccupation majeure des Français, qui perçoivent de plus en plus les effets d'un climat qui change (+1,7 °C depuis 1900 en France). D'après l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), deux tiers d'entre eux sont déjà directement exposés aux risques climatiques.

Le monde agricole prend conscience de sa grande vulnérabilité à l'intensification du cycle de l'eau et des extrêmes chauds. De grandes entreprises développent des politiques climatiques. Plusieurs collectivités se sont dotées de Giec locaux ou de conseils de citoyens, soulignant la forte capacité de mobilisation de nos compatriotes. Tous ont compris que les modèles de production et de consommation hérités du passé seront remis en cause, alors même que la crise sanitaire a révélé les fragilités multiples du pays.

Il est sans doute plus commode de réduire le débat sur les nécessaires transformations structurelles à un affrontement entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables ; il est sans doute aussi plus confortable de confondre décarbonation de l'ensemble du secteur de l'énergie et production électrique bas-carbone, alertes sur l'état de l'environnement et militantisme radical, lucidité et catastrophisme. 

Retrouvez l'intégralité de la tribune ainsi que ses signataires sur franceinfo.fr

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