Ce mois-ci, le suivi des nichoirs de la commune du Cannet-des-Maures a été réalisé à l’occasion d’une matinée rassemblant des bénévoles et animateurs de la LPO PACA, et des participants souhaitant en apprendre davantage sur les aménagements bénéfiques pour la biodiversité.
Les oiseaux cavicoles, tels que la mésange charbonnière, souffrent de la disparition des sites favorables à leur nidification dont les cavités dans les arbres creux. Pour tenter de palier à cette problématique, une trentaine de nichoirs à passereaux ont été installés sur la commune du Cannet-des-Maures en début d’année avec l’objectif d’offrir aux oiseaux de jardins des lieux de nidification.
Ces nichoirs en béton de bois offrent une protection face aux intempéries, mais aussi vis-à-vis des prédateurs. Les participants ont ainsi pu découvrir les différents modèles de nichoirs, disposant chacun de caractéristiques bien particulières permettant d’accueillir des espèces spécifiques. La forme générale du nichoir, le diamètre ainsi que la forme du trou d’envol, la hauteur d’installation et le milieu environnent sont autant de paramètres déterminants les espèces susceptibles d’y nidifier. Il est ainsi possible d’observer des nichoirs destinés aux mésanges, tandis que d’autres visent à attirer les rougegorges familiers, d’autres enfin, accueillent plutôt les grimpereaux.
Accompagnés de 2 bénévoles du groupe local ayant assisté à la pose des nichoirs, ces derniers ont rapidement pu être localisés. Pour chaque nichoir, une session d’observation d’environ 5 min était réalisée à une dizaine de mètres de l’entrée afin de ne pas effrayer les potentiels occupants. Cette méthode ne nécessitant pas d’ouvrir les nichoirs, permet d’éviter le dérangement des oisillons ou des parents. L’observation d’adultes effectuant des allées et venues dans le nichoir témoigne de la construction d’un nid ou du nourrissage d’une couvée. La présence de fientes, de marques de tambourinage ou encore le colmatage de l’entrée du nichoir sont également des indices de présence. À l’inverse, la présence de guêpe ou autres hyménoptères ou encore de toile d’araignées dans le nichoir atteste d’une absence d’occupation.
Chaque année à l’automne, ces nichoirs seront nettoyés puis remis en place afin d’être réinvesti l’année suivante par de nouveaux occupants. En effet, il est nécessaire d’enlever les nids (qui ne sont pas réutilisés par les passereaux l’année suivante) et les fientes afin d’éviter la transmission de maladies et de parasites.
Peu de nichoirs semblaient occupés lors de cette matinée d’observation, toutefois au vu de la période de l’année, il est fortement probable que la première couvée soit déjà achevée et que les jeunes de l’année ait déjà pris leur envol. Par ailleurs, l’hiver prochain ces nichoirs constitueront également des dortoirs où les oiseaux pourront s’abriter pendant la mauvaise saison. Cette occasion sera également celle, pour les oiseaux, de se familiariser avec ce mobilier et ainsi, peut-être, y établir leur nid au printemps prochain.