Comme chaque année le mois d’aout est consacré aux chauves-souris avec notamment la nuit internationale de la chauve-souris. Dans ce cadre, la communauté d'aglomération du pays de Grasse organise une balade d’observation et d’écoute.
La sortie a eu lieu au lac de Thorenc, un terrain de chasse privilégié pour les chauves-souris. Dans une premier temps les inscrits ont participé à un atelier sur l'écologie de ces mammifères volants. A la nuit tombée nous les avons vu passer au-dessus de nos têtes pour se rendre au dessus du lac afin de chasser les insectes volant et flottant à sa surface.
Voici trois faits intéressants sur les chauves-souris évoqués lors de cette animation:
1/ Les chauves-souris ne sont pas aveugles. Comme nous, elles ne voient pas dans l’obscurité, elles utilisent donc ce que l’on appelle l’écholocalisation ou l’écholocation. Il s’agit d’une onde sonore émise par l’animal qui ricoche contre un objet et renvoie un écho donnant des informations sur la taille de cet objet et la distance à laquelle il se trouve. Cela leur permet d’effectuer des manœuvres précises et donc de vous éviter facilement. Elles ne risquent pas de s’emmêler dans vos cheveux !
2/ Seulement trois espèces sur les 1400 connues dans le monde se nourrissent de sang, les vampires. Celles-ci se trouvent en Amérique centrale et ont dans leur salive une substance appelée la draculine. Nommée ainsi d'après le personnage de fiction Dracula, cette glycoprotéine possède un pouvoir anticoagulant. En France les 36 espèces sont insectivores.
3/ Les chauves-souris peuvent vivre jusqu’à 30 (voir un peu plus). C’est exceptionnel pour un mammifère de petite taille d’avoir un métabolisme aussi lent. Nous avons tendance à associer les chauves-souris aux souris mais elles n’ont pas grands choses en commun. Si la souris ne vit que trois ans et peut avoir jusqu’à 20 petits en une année, la chauve-souris n’en a qu’un seul par an.
Il est essentiel de mettre en avant les différentes menaces auxquelles font face les chauves-souris et d’apporter une culture scientifique au public afin d’empêcher la diabolisation de ces animaux indispensables à nos écosystèmes. Cela nous permettra de changer certaines de nos pratiques (agricoles, aménagement du territoire, éclairage public).
Il nous appartient aussi d’agir à notre échelle, en proposant des gites a chauve-souris, en préservant dans nos jardins des zones favorables pour les insectes, en éteignant les lumières inutiles en extérieur ou encore en stoppant l’utilisation de produits phytosanitaires.