Le réchauffement climatique correspond à une augmentation globale des températures moyennes des océans et de l'atmosphère. Il s'agit donc d'un phénomène observable à l'échelle du globe. Si l'idée d'un réchauffement est naturelle, la vitesse à laquelle il s'opère l'est beaucoup moins.
Les causes du réchauffement climatique sont attribuables à 90% aux activités humaines, et en particulier à la production massive de gaz à effets de serre.
L'utilisation massive d'aérosols et les émissions incroyables de dioxyde de carbone (presque 400ppm au lieu de 280, rappelons-le) et de méthane bouleversent totalement la composition chimique de l'atmosphère, sans aucune commune mesure passée.
Les objectifs de la COP21 : contenir le réchauffement à 2° maximum à long terme
Ce que l’on observe
L'augmentation de la température moyenne de la Terre est estimée à environ 0,6% depuis le milieu du XXe siècle. Les régions polaires par exemple enregistrent une hausse des températures bien plus importante que les régions plus chaudes ou tempérées. Cette augmentation est aussi à l'origine de fortes précipitations. Le cinquième rapport du GIEC (2013) fait ainsi état d'un changement de répartition des précipitations.
Conséquences sur l’environnement
Les glaces sont en danger. Ainsi, le Groenland a perdu, en 2003, 80 milliards de tonnes de glace et 230 milliards en 2005. La hausse du niveau marin est également sensible et se poursuivra avec la fonte des glaces dans l’arctique et l’antarctique et l'expansion thermique des océans. Par ailleurs, les écosystèmes sont déjà touchés (changement d’aires de répartition, acidification des océans, chaines trophiques perturbées).
Les prévisions
Des perspectives peu réjouissantes :
Encore plus chaud. Les climatologues prévoient pour les années 2100 une hausse des températures moyennes comprises entre 1,1°C et 6,3°C. Ils estiment que la hausse la plus probable s'inscrit dans la fourchette 1,8-4°C en fonction du scénario d'émissions considéré.
Les experts du GIEC ont consigné dans leur dernier rapport six conséquences du réchauffement climatique qui touchent les populations humaines :
- La baisse des ressources en eau dans les régions sèches tropicales.
- La grande extension des zones touchées par des maladies comme le paludisme ou le choléra.
- Les très forts risques d'inondations, du fait des précipitations croissantes.
- La forte mortalité estivale à cause des canicules.
- Une plus forte consommation d'énergie pour la climatisation visant à lutter contre la chaleur.
- La baisse des rendements agricoles.
Quelques conséquences potentiellement positives ?:
- Une faible mortalité en hiver. Elle ne fait que compenser la mortalité estivale.
- Faible consommation d'énergie pour le chauffage. Compensée par l'énergie utilisée pour la climatisation.
- Augmentation des ressources en eau dans certaines régions. Face à une pénurie dans d'autres zones...
- Ouverture de nouvelles routes de navigation aux pôles.
5- Que faire ?
Agir localement : Les espaces naturels contribuent à l’atténuation des dérèglements climatiques : les zones humides sont des puits de carbone, les arbres en ville atténuent les températures extrêmes ; certaines zones humides sont des champs d’expansion des crues et atténuent les effets des crues etc ...
L’urbanisation : elle doit prendre en compte les enjeux climatiques : limiter l’urbanisation des zones naturelles, intégrer plus de nature en ville, densifier ou créer les ceintures végétales des villes, re naturer les littoraux sensibles à la montée des eaux et aux évènements climatiques extrêmes.
La LPO agit au quotidien : gestion d’espaces naturels protégés notamment côtiers, conseil aux collectivités (planification, TVB...) et entreprises, création de refuges, sensibilisation etc.
Un lien utile :
http://macop21.fr/comprendre-cop-21/
La documentation LPO :
Oiseau magazine automne 2015 : changement climatique et biodiversité
Exposition LPO biodiversité et changement climatique