Le lac de Serre-Ponçon, refuge de biodiversité
De nombreux oiseaux, sédentaires ou migrateurs, trouvent le gîte et le couvert dans la retenue de Serre-Ponçon. Au bout du lac, la zone humide du Liou présente un grand intérêt écologique.
Labellisée "Espace Naturel Sensible" elle fera l’objet cet hiver de travaux d’aménagement destinés à faciliter l’accès du public : cheminement sur pilotis, observatoire ornithologique, panneaux pédagogiques. Cette opération s’inscrit dans le projet " Grands Lacs Alpins" soutenu par l’Europe et l’Etat. Par ailleurs les 9 plages publiques de Serre-Ponçon ont obtenu cette année le label Pavillon Bleu.
Une pollution récurrente sur un site naturel remarquable
Malheureusement la queue de la retenue, branche Durance, subit de façon récurrente l’arrivée d’innombrables déchets transportés par la rivière. Plastiques, polystyrène, boites de boissons, etc… s’amoncellent dans plusieurs secteurs au milieu des amas de bois flottés.
Lassés d’observer des oiseaux dans de telles conditions, trois ornithologues, habitués des lieux, ont entrepris en début d'année de procéder à un grand ménage. Leur objectif : passer au peigne fin la partie du lac située en amont du torrent du Boscodon, de part et d’autre du lit de la Durance, jusqu’au pont de La Clapière au droit d’Embrun. Cela représente 7 km de berges et environ 130 hectares de terrains hors d’eau suite au marnage de la retenue. C’est là que le vent dominant pousse les objets flottants (bois et détritus).
De janvier à mai 2017, une première campagne de ramassage a permis d’extraire 6 mètres cubes de déchets, hors pneumatiques! Certains étaient manifestement échoués là depuis plusieurs années. Une deuxième campagne de ramassage a pu se dérouler en septembre et octobre derniers, suite au régime de crues printanières. Plus de 5,5 mètres cubes de détritus ont été recueillis (140 sacs) sans compter les pneus, les bidons, les gaines de chantier et autres encombrants.
Laisser trainer du plastique dans la nature n’est pas acceptable.
Pour éviter un perpétuel recommencement des actions de sensibilisation fortes doivent être engagées auprès des populations riveraines, mais aussi et surtout dans tout le bassin versant de la Haute Durance.